En mémoire des nombreux maîtres prestigieux qui, tout au long de l’Âge d’or de la civilisation islamique, dans un Moyen-Âge qui, contrairement à l’Occident, était plus foisonnant que ténébreux, s’employèrent à la codifier, à en faire une discipline rigoureuse et à lui apporter de la flamboyance, 2020 a été proclamée « Année de la calligraphie arabe » par le ministère saoudien de la Culture.
« La calligraphie arabe a été et continuera d’être le centre d’intérêt et la passion des experts, des parties prenantes et de tous ceux qui sont impliqués dans les affaires culturelles, l’éducation et la science, et qui s’intéressent au plus haut point au patrimoine culturel et de l’humanité », a déclaré Hattan bin Mounir bin Samman, secrétaire général de la Commission nationale saoudienne pour l’éducation, la culture et les sciences.
Elle a traversé les siècles sans que son esthétisme et son pouvoir de fascination ne s’émoussent, l’écriture arabe soignée et parfaitement proportionnée, que certains ascètes des beaux caractères, tout entier absorbés par l’embellissement du Livre sacré de l’islam, comparent à la composition d’une symphonie, a tous les atouts requis pour figurer sur la liste patrimoniale estampillée Unesco.
Mahmoud Ebrahim Salameh, qui s’est éteint en 2017, à l’âge de 98 ans, consacra sa vie à sublimer le Noble Coran, éclairant son œuvre magistrale à la lumière de la foi. « La rédaction du Coran est une forme de prière et une action appréciée de Dieu, si l’intention est pure », répétait inlassablement, jusqu’au soir de son existence, cet orfèvre égyptien de la belle écriture ciselée.