La Côte d’Ivoire est le pays qui en Afrique subsaharienne a le plus animé le marché des obligations au cours du premier semestre 2018. Au total, la valeur des émissions d’obligations en provenance de la première économie de l’UEMOA a atteint la somme de 6,27 milliards $.
C’est bien plus que l’Afrique du Sud où les émissions d’obligations majeures ont atteint l’équivalent de 4,69 milliards $. L’Angola (3 milliards $ et le le Nigeria (2,5 milliards $) bouclent le top 4 de ce classement. Au final, la valeur globale des émissions d’obligations en provenance de l’Afrique subsaharienne et réalisés au cours des six premiers mois de 2018, a été de 23,5 milliards $.
C’est le niveau le plus élevé pour un premier semestre depuis l’an 2000. Sur ce volume global, la part des émissions effectués par des gouvernements est de 20 milliards $. L’essentiel de ces émissions se sont faites sur le marché international.
Pour ce qui est des opérations uniques, l’Angola, malgré ses défis économiques, est la championne de la période. Ce pays lusophone a mobilisé 3 milliards $ pour son emprunt international. Il est suivi par le Nigeria (2,5 milliards), le Sénégal (2,2 milliards $) et la Côte d’Ivoire (2 milliards $), qui ont surtout réalisé leurs emprunts internationaux en monnaie européenne (Euro).
Avec une situation économique encore fragile et des besoins de financements importants, l’Afrique subsaharienne devrait continuer de connaître un niveau record en valeur, pour des émissions obligataires en 2018. Une accélération de l’endettement notamment au niveau des États, qui fait l’objet d’inquiétudes de la part du Fonds Monétaire International.
Agence Ecofin