C’est un nouveau déboire pour Facebook. Sa filiale, WhatsApp, a reconnu mardi avoir été infectée par un logiciel espion, confirmant ainsi une information du Financial Times. Le célèbre service de messagerie en ligne assure que seul un nombre limité d’utilisateurs ont été ciblés et recommande de mettre à jour l’application pour résorber cette faille de sécurité. Selon plusieurs spécialistes en informatique, une société israélienne serait à l’origine du développement de ce logiciel espion très sophistiqué.
C’est avec un simple appel non décroché que le logiciel espion prenait le contrôle du téléphone. Les attaquants avaient alors accès à tout son contenu : contacts, messages, photos, géolocalisation, ils pouvaient aussi activer le microphone et la caméra à l’insu du proriétaire du smartphone.
Selon le Financial Times, cette faille de sécurité très difficile à détecter, a été exploitée pour installer le logiciel espion Pegasus développé par NSO Group. Cette entreprise israélienne spécialisée en cybersurveillance est bien connue des services de renseignement de divers pays. Plusieurs ONG l’accusent d’aider des gouvernements autoritaires à épier les faits et gestes de leurs opposants.
Dans un communiqué, Amnesty International rappelle que l’un de ses employés a été ciblé en 2018 par ce logiciel malveillant comme l’ont été des militants et des journalistes en Arabie saoudite, au Mexique et aux Émirats arabes unis.
Amnesty International annonce qu’elle va porter plainte contre le ministère de la Défense israélien, autorité de tutelle de NSO Group. De son côté, la firme israélienne a réagi en affirmant que sa technologie est commercialisée dans le seul objectif de combattre le terrorisme et la criminalité.
RFI