Abidjan (Côte d’Ivoire) – La phase pilote de l’indemnisation des victimes des crises ivoiriennes de 1990 à 2011, a coûté 3,8 milliards FCFA, a annoncé mercredi soir à Abidjan, la ministre de la femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité, Pr Mariatou Koné.
Le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a mis en place en 2015, un fonds spécial doté d’un apport initial d’une valeur de 10 milliards de FCFA. Sur ce montant de 10 milliards de FCFA, nous avons indemnisé les victimes de la phase pilote à hauteur de « 3 833 011 803 FCFA », a déclaré Mme Koné lors d’une rencontre avec la presse et des associations de victimes des crises ivoiriennes.
Cette phase pilote d’indemnisation comportant près de 4500 victimes a été faite à partir de la liste fournie par la Commission nationale d’enquête (CNE) qui a servi de document de référence.
Au cours de cette opération, un chèque d’un montant de 1000 000 FCFA a été remis aux ayant droits de chaque personne décédée, tandis qu’un chèque de 150 000 FCFA et des bons de prise en charge médicale ont été remis à chaque blessé.
« La prise en charge médicale est faite par le ministère de la santé et de l’hygiène publique », a précisé la ministre Mariatou Koné, soulignant que certains blessés ont été pris en charge sur place en Côte d’Ivoire et d’autres l’ont été à l’extérieur, notamment au Maroc.
L’opération grandeur nature de l’indemnisation des victimes qui a déjà démarré se fait sur la base d’une liste «fiable et consensuelle» issue des 316 000 dossiers hérités de l’ex-Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes des crises survenues en Côte d’Ivoire (CONARIV).
Par ailleurs, la ministre de la femme, de la protection de l’enfant et de la solidarité a mis en garde toutes les personnes qui soutirent de l’argent aux victimes, promettant de les inscrire sur des listes de victimes à indemniser.
«Nous allons engager des poursuites contre les personnes qui s’adonnent à ces pratiques», a-t-elle prévenu en dénonçant la « mauvaise foi et la manipulation de certaines personnes» dans ce dossier des victimes.
LS