La pratique de la sounna à l’épreuve de la « fameuse » laïcité

Alors qu’une bonne frange de la communauté musulmane se prépare activement à célébrer Mouhammad (saw) à l’occasion de la commémoration de la date anniversaire de sa naissance, sa tradition ou sounna connait de multiples entraves de nos jours dans sa mise en pratique. En premier plan de ces difficultés s’affiche l’interprétation partielle et parcellaire de la laïcité qui tend à exclure de la sphère publique, toute pratique religieuse ou simplement toute manifestation d’une idéologie religieuse, notamment islamique. Ainsi toute la vie du musulman contemporain est durement affectée dans ces pays à législation dite laïque qui en réalité promeuvent insidieusement des civilisations judéo-chrétiennes au détriment de l’Islam. De fait, par le biais de stratagèmes imprimés à la notion de la laïcité, il est défendu au musulman de suivre amplement le modèle que le Créateur lui a envoyé. On lui impose même parfois de se soumettre à des normes à l’opposé de sa foi, en vertu d’une quelconque laïcité manipulée à volonté pour servir d’autres desseins. L’actualité brulante sur le voile de la femme musulmane en France n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de la contestation de la foi et de la civilisation que Mouhammad (saw) a enseignées sous inspiration divine. On peut y ajouter, entre autres, les restrictions imposées dans ces pays laïcs relativement aux modalités originelles des prières canoniques qui contraignent les fidèles à des pratiques pas toujours conformes à la sounna. Sur le plan sociologique, certaines pratiques telles que la polygamie, le port de la barbe, l’excision, la promotion de la consommation « halal » sont systématiquement incriminées et certains événements d’importance capitale pour le musulman au regard des enseignements du prophète ne bénéficient pas toujours d’égards souhaités. En somme, cette option de la laïcité en vigueur dans les Etats modernes est attentatoire à la mise en œuvre effective et, peutêtre, complète de la tradition reçue du Messager de l’Islam. Il y a donc lieu d’y remédier par des actions concrètes en vue de l’émergence d’une laïcité qui fait prévaloir la liberté des cultes reconnue à tout citoyen, pour un mieux-être du musulman partout où il sera. De toutes les manières, ce combat parait plus légitime et noble pour l’ensemble des musulmans que le duel stérile et honteux que les pros et antis Maoulid continuent d’animer dans nos communautés. Plaise à Allah de faciliter toutes les entreprises en faveur du plein épanouissement du musulman de quelle que doctrine qu’il soit !