L’agent spécial Peter Strzok a été limogé du FBI en raison de ses SMS anti-Trump échangés avec sa maîtresse alors que le couple enquêtait sur le président américain. L’annonce a été faite le lundi 13 août par son avocat qui dénonce une mesure « inhabituellement sévère ». La nouvelle a immédiatement été saluée par Donald Trump sur Twitter.
Depuis des mois Donald Trump avait fait de Peter Strzok l’une de ses cibles favorites. Pour le président américain, les centaines de SMS au vitriol contre lui envoyés par l’agent du FBI à sa collègue et maîtresse étaient le signe d’une chasse aux sorcières et même d’une conspiration de la police fédérale.
La preuve supposée, aussi, de la partialité de Robert Mueller chargé d’enquêter sur la collusion présumée de son équipe de campagne avec la Russie. Car ceux que Donald Trump a surnommés « les amants du FBI » ont brièvement fait partie de l’équipe d’enquêteurs du procureur spécial.
« Il ne va pas devenir président ? », lui avait notamment demandé sa maîtresse, juriste au FBI, un soir d’août 2016. « Non, non, on va l’en empêcher », lui avait répondu Strzok dans un des SMS les plus compromettants pour lui.
« Enfin viré »
Auditionné devant le Congrès à ce sujet le 12 juillet, l’agent spécial avait péniblement tenté d’expliquer que ses vues personnelles très anti-Trump relevaient de la liberté d’expression et n’avaient en rien influencé son travail. Mais l’affaire a brisé sa carrière.
Après 21 ans de service, le FBI a décidé ce vendredi de le limoger. « Enfin viré », s’est immédiatement réjoui Donald Trump sur Twitter. « La liste des ripoux au FBI et au ministère de la Justice, poursuit le président américain, ne fait que s’allonger. »
RFI