L’Angola, l’Ethiopie et le Kenya représentent 47% du total de la dette africaine envers la Chine, selon un rapport publié le 14 novembre par l’agence de notation financière Moody’s.
Intitulé «Afrique subsaharienne: les prêts chinois soutiennent la croissance, mais exacerbent les pressions fiscales et extérieures», le rapport précise que l’Angola détient 30% du stock total de la dette du continent envers l’Empire du Milieu. Dans ce pays nanti en ressources naturelles, chacun des 28 millions d’habitants doit 745 dollars à la Chine !
Avec 10% du total de la dette de l’Afrique envers Pékin, l’Ethiopie arrive en deuxième position dans le classement des pays ayant le plus important volume de dettes envers la Chine, devant le Kenya (7%).
Les autres principaux pays africains bénéficiaires des prêts chinois sont la République du Congo (5%), le Soudan (5%), le Cameroun (4%) et de la Zambie (4%). Selon l’Initiative de recherche Chine-Afrique (CARI), un centre de recherche dépendant de l’Université américaine Johns-Hopkins, Pékin a déversé 94,4 milliards de dollars de prêts en Afrique entre 2000 et 2015.
Le géant asiatique a promis des financements de 60 milliards sur trois ans au continent, lors du 6ème forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) tenu en décembre 2015 à Johannesburg. Cette enveloppe a été pratiquement entièrement décaissée.
Et last but not least, la Chine a annoncé lors du 7ème forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) tenu le 3 septembre dernier à Pékin, qu’elle allait accorder 60 milliards de dollars supplémentaires de financements à des pays africains. Cette enveloppe comprend des lignes de crédit évaluées à 20 milliards de dollars, 15 milliards de dollars en subventions, prêts sans intérêts et prêts concessionnels, 10 milliards de dollars au titre d’un fonds spécial et 5 milliards de dollars pour soutenir les importations en provenance de l’Afrique.
Agence Ecofin