L’association Musulmans de France (ex-UOIF) se dit “trahie et choquée par le comportement de T.Ramadan”

L’affaire dite « Tariq Ramadan » vient de revenir au-devant de l’actualité, suite à l’invitation et aux explications de l’intéressé dans l’émission « Bourdin Direct » de BFMTV de ce vendredi 6 septembre.

Il n’appartient pas à MF de commenter cette affaire sur le plan judiciaire. L’innocence de Monsieur Ramadan ou sa culpabilité sont du ressort exclusif de la justice, de laquelle nous attendons tous objectivité et neutralité. Nous sommes cependant interpellés par les révélations faites pour la première fois par l’intéressé, quant à ses liaisons extraconjugales multiples et répétées.

Loin de nous l’idée de prononcer une condamnation de l’homme, le jugement définitif de chacun revient à Dieu. Mais, Monsieur Ramadan a occupé une place importante au sein de la communauté musulmane de France, notamment auprès des plus jeunes. Nous y avons contribué à travers la RAMF* et les invitations qui lui étaient régulièrement lancées par nos différentes associations membres. Nous avons par conséquent le devoir de nous exprimer.

Nous nous sentons trahis par le comportement révélé par Monsieur Ramadan, comportement qui s’avère en totale contradiction avec les principes éthiques et moraux attendus d’un homme qui prône l’islam, appelle à sa spiritualité et à ses valeurs, et répond aux interrogations d’un public essentiellement jeune et à la recherche de modèles

MF est choquée par l’écart béant entre les dires et le comportement de Monsieur Ramadan, écart qu’elle n’a jamais soupçonné. Elle n’en a jamais été informée, ni n’a observé un quelconque comportement de l’intéressé en désaccord avec l’éthique musulmane

MF tient à rappeler que les imams, les prédicateurs et les cadres religieux musulmans sont appelés à se sentir et à vivre sous le regard permanent de Dieu. C’est-à-dire avec une moralité cohérente avec ce qu’ils prêchent et à la hauteur de ce qu’attend d’eux leur public.

Tout en étant des êtres humains et donc susceptibles d’erreur ou d’écart minime ou passager, ils restent appelés à la sincérité renouvelée et à la recherche de l’exemplarité.

Musulmans de France
La Courneuve, le 9 septembre 2019