Le marché noir des produits pétroliers pèse chaque année 133 milliards de dollars à l’échelle de la planète. C’est l’estimation produite par l’université de Yale, aux Etats-Unis. Ce commerce illicite a de graves conséquences en matière de sécurité et d’environnement. Il finance aussi des organisations comme l’Etat islamique, les mafias italiennes et mexicaines ou encore le groupe Boko Haram.
Le marché pétrolier mondial pèse 1 700 milliards de dollars par an. Et son marché noir est le plus important au monde, selon le rapport de l’université de Yale, intitulé Les marchés noirs les plus dangereux du monde. Une valeur de 133 milliards de dollars est détournée chaque année au détriment des Etats et des compagnies.
Le Nigeria, le Mexique, l’Irak et la Russie sont les pays les plus touchés. Le Nigeria perd à lui seul, dix-sept milliards de dollars par an, en raison des vols et des détournements sur les pipelines de la région du Delta.
Au Mexique, les cartels de la drogue blanchissent leurs profits, jusqu’à dix milliards de dollars dans le commerce pétrolier. Le pétrole détourné en Libye, ou sur les oléoducs qui traversent la Turquie se retrouve, pour partie, dans les stations service européennes. Ainsi un rapport de la police italienne calcule que 9% de l’essence vendue dans le pays provient de la contrebande de pétrole libyen.
En Grèce, le montant de l’essence de contrebande atteint 20% des ventes. Si la plupart du temps les Etats sont les grands perdants du marché noir, d’autres, comme la Corée du Nord en profitent largement. Mais l’argent du marché noir pétrolier rapporte surtout au crime organisé et aux groupes terroristes, moyen-orientaux et africains. Il alimente donc les conflits et les crises.
RFI