« La grande marche du retour » rappelle au monde le droit garanti internationalement aux Palestiniens de retourner sur les terres ancestrales d’où leurs familles ont été expulsées en 1948, et d’exiger la levée du blocus israélien illégal.
Elle est le signe que face à la haine et à l’oppression, les Palestiniens sont plus que jamais unis.
L’arrogance américano-sioniste n’a pu venir à bout de leur détermination. Comment venir à bout d’un peuple qui lutte depuis plus de 70 ans pour récupérer ses terres ?
La résistance s’organise tant bien que mal, notamment dans le village Khan al-Ahmar situé à l’est d’al-Qods. Les villageois ont reçu le 23 septembre dernier l’ordre de démolir leurs habitations, ainsi que l’ensemble des infrastructures dont l’école du village avant le 1er octobre 2018. Un ordre officiel qui spécifie, qu’en cas de refus, les autorités d’occupation procéderont elles-mêmes aux démolitions aux frais de la population.
Une menace prise au sérieux par les 200 villageois de Khan Al Ahmar, mais qu’ils ne comptent pas exécuter pour autant. Ce village n’est pas le seul visé par les forces d’occupation, plusieurs autres villages Palestiniens sont dans le même cas.
La colère gronde et la résistance prend de l’ampleur, au point où elle risque de donner lieu à une révolte généralisée.
Le conseil de résistance au mur et à la colonisation, des membres des organisations et de la « résistance populaire », et la population venue de la Cisjordanie et d’al-Quds, ont organisé un sit-in permanent pour empêcher la démolition du village.
Une délégation des territoires occupés en 48, et notamment du Naqab, s’est même déplacée pour partager son expérience de lutte contre la démolition.
Les villageois de Khan Al Ahmar peuvent compter sur de nombreux soutiens, comme celui du conseil islamo-chrétien de soutien à al-Qods et aux lieux saints contre la judaïsation.
Le conseil a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle assume ses responsabilités.
A l’instar de la Haute Représentante de l’Union européenne (UE) et d’autres pays européens, la Belgique a fait savoir dans un communiqué qu’elle suivait « avec la plus grande inquiétude » les développements dans la communauté bédouine de Khan al-Ahmar, d’autant plus que le village est « situé dans une zone d’importance stratégique pour la perspective d’un Etat palestinien d’un seul tenant et viable», conclut le communiqué publié par le ministère belge des Affaires étrangères.
La passivité de la communauté internationale qui se contente de dénoncer du bout des lèvres les exactions sionistes ne décourage pas les villageois de Khan al-Ahmar, qui sont déterminés à résister. Ils l’ont fait savoir par la voix de leur porte-parole, Eid Abou Khamis.
Celui-ci a déclaré à l’AFP que « Personne ne partira, il faudra nous expulser par la force », il a jouté que si Si Khan al-Ahmar est démoli, « ce sera uniquement par la force ».