le nouveau flexion, et à la flexibilité
prince saou- dien ne fait pas la révolu- tion que dans
la politique et diplomatie internationale. Après avoir mis au pas ses frères et cousins, princes, comme lui, il a maintenant dans son viseur les gardiens de l’orthodoxie wahhabite avec l’autorisation des femmes au volant en Ara- bie saoudite. Il ouvre ainsi la porte à plusieurs pro- blèmes sinon a plusieurs solutions.
• On ne peut pas conduire avec le voile sur le visage. Car il faut non seulement utiliser toutes ses capacités du champ visuel mais aussi en cas d’infraction routière il faut pouvoir établir un procès-verbal à visage dé- couvert.
• La conduite des femmes les mets en contact direct avec des policiers ou gen- darmes masculins ;
• La voiture devient auto- matiquement un moyen ou une cause pour se dévoiler sur la voie publique. Donc les hommes n’auront plus à imaginer une face derrière un voile ;
• La liberté des femmes et des filles va se trouver ren- forcée
• Cette liberté de manœu- vre des femmes va entrai- ner des grincements de dents et même probable- ment des réactions néga- tives chez les extrémistes si nombreux en terre d’Ara- bie.
En offrant des roses aux premières conductrices saoudiennes, l’Etat saou- dien montre sa détermina- tion à changer les habitudes des saoudiens et des saou- diennes.
Cette attitude des autorités politiques saoudiennes est la preuve que dans l’éternel bras de fer entre les poli- tiques et les religieux, très souvent les politiques ga- gnent les batailles mais pas forcément la guerre. Car contrairement à ce que l’on croit souvent, les livres re- ligieux encouragent à la ré-
selon les contextes et les époques. L’essentiel étant de préserver l’essentiel. Croire en un Dieu Unique, Omniscient et Omnipotent, Maitre du Destin global et des destin individuels. En- suite il faut que la Sagesse habite les politiciens, et les religieux ainsi que la Pa- tience et la Modération chez les fidèles.
C’est ce message que le prince héritier, et la majo- rité des ulémas saoudiens envoient à la ouma en auto- risant les femmes saou- diennes à conduire les voitures, comme leurs sœurs du monde entier. Les extrémistes de tous bords sont ainsi avertis. Tout est possible. Mais il faut savoir faire les choses dans un certain ordre en préservant la cohésion na- tionale. Si on peut tout dire et tout interdire dans une mosquée, on ne peut pas tout faire et tout interdire dans un pays aujourd’hui. Le monde est devenu un village planétaire. Les ci- toyens se parlent et parta- gent leurs préoccupations quotidiennes et humaines sur les réseaux sociaux. Il en est de même dans nos familles avec nos épouses et nos enfants. L’interdic- tion est un moyen, il ne doit jamais être la règle absolue. On peut être déterminé dans la fixation de nos ob- jectifs mais il faut être flexible dans le chemine- ment vers l’objectif ultime. Le prince saoudien veut une société musulmane moderne, décomplexée non frustrée ou envieuse avec des musulmans et les mu- sulmanes épanouis indivi- duellement dans une société équilibrée.
En un mot comme en cent, le nouveau prince saoudien utilise les principes qui ont fait le wahhâbisme d’hier, pour innover celui d’au- jourd’hui ! La ouma a tout intérêt à ce qu’il réussisse. A la semaine prochaine
IN CHA ALLAH.