Avant l’avènement du Président Ado au pouvoir, l’organisation était caractérisée par quatre choses : (1) la marginalisation de la communauté musulmane dans l’organisation administrative du Hadj ; (2) la marginalisation des organisateurs privés du Hadj ; (3) la problématique du coût réel du Hadj ; (4) le manque de structure financière pour aider le musulman à préparer convenablement au plan financier son hadj et celui de ses parents ; (5) la persistance de la nécessité de la subvention. A la veille de 2020, quel bilan peut-on faire de l’organisation du hadj, et quelles perspectives pour après 2020. Le bilan parait positif. Mais il y a des choses à faire en urgence ici et maintenant avant 2020.
1. La marginalisation administrative de la communauté musulmane dans l’organisation du hadj. Grâce au Conseil Supérieur des Imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM), la communauté musulmane a retrouvé sa place centrale et légitime dans l’organisation du hadj. Ainsi depuis quelques années c’est un imam qui assure le commissariat du hadj, qui, à l’origine était purement et simplement une émanation du Ministère de l’intérieur. 2. La marginalisation des organisateurs privés du hadj La Côte d’Ivoire était en retard sur des pays africains comme le Sénégal et le Mali. Aujourd’hui ce retard a été rattrapé. Ainsi près d’une dizaine d’agences de voyages s’intéressent au hadj.
Pour eux le hadj est devenu un pôle d’investissement rentable. Pour les pèlerins de cette clientèle privilégiés, le hadj n’est plus un cauchemar organisationnel. Ils vont désormais sans appréhension pour le confort matériel. D’où la ruée des cadres et des opérateurs économiques vers le hadj et la Oumra. 3. La problématique du coût réel du Hadj Le coût du Hadj est très élevé pour les raisons ci-après : (1) La demande est forte et les capacités d’accueil en terre sainte sont limitées. (2) L’Arabie Saoudite introduit en permanence des innovations technologiques dont les coûts sont élevés et sans possibilité de négociation à la baisse. Le prix du billet fortement lié à la variation de la valeur de dollars est aussi des facteurs de renchérissement du coût du Hadj. (3) La subvention étatique (4) Le manque de structure financière pour aider le pèlerin à mieux préparer dans le temps son hadj.