Ils étaient 3 000, ils sont maintenant plus du double. Des milliers de Honduriens, rejoints par des habitants du Salvador et du Guatemala, ont pris la route des États-Unis pour fuir la misère et la violence des gangs, deux fléaux qui gangrènent leur pays. Après avoir traversé le Guatemala, plusieurs milliers d’entre eux ont pu passer au Mexique ce week-end. Leur marche inquiète les États-Unis. Donald Trump menace de faire appel à l’armée et de fermer la frontière avec le Mexique.
Le 12 octobre 2018, à San Pedro Sula, au Honduras, plusieurs milliers de Honduriens se sont mis en route vers les États-Unis. Ils fuient la crise économique et la violence des gangs – leur pays est l’un des plus violents au monde.
Après avoir traversé le Guatemala la semaine dernière, plusieurs milliers d’entre eux sont arrivés samedi à la frontière avec le Mexique. Le pays a, dans un premier temps, fermé sa frontière. Mais des milliers de migrants se sont retrouvés bloqués sur un pont.
Certains ont alors traversé illégalement le fleuve Suchiate, le week-end dernier, tandis que le Mexique autorisait finalement le passage de plusieurs centaines de femmes et d’enfants. Un millier de personnes étaient toujours bloquées sur le pont frontalier ce lundi.
La longue marche des milliers de migrants en Amérique Centrale
Ceux qui ont pu passer la frontière ont poursuivi leur route et 3 000 Honduriens sont arrivés à Tapachula au Mexique, décidés à marcher jusqu’aux États-Unis alors que le président américain a appelé le Mexique à ne pas les laisser traverser le pays. Donald Trump menace de fermer la frontière entre les États-Unis et le Mexique et de faire appel à l’armée pour stopper cette marche.
Ce mardi 23 octobre, ils sont désormais 7 230 personnes à marcher vers les États-Unis, selon l’Onu. Après une nuit à Tapachula, ils font désormais route vers la ville de Huixtla (Mexique).
Les tweets de Donald Trump ont en tout cas conduit à une hyper-médiatisation de cette marche des migrants. Comme un défi lancé au président des États-Unis, les Honduriens sont rejoints par des habitants du Salvador et du Guatemala, bien décidés eux aussi à fuir la pauvreté.
ouest-france.fr