Les maux de l’école en Côte d’Ivoire sont variés, persistants et malheureusement sans cesse croissants. On y dénombre, entre autres, la tricherie sous ses différentes appellations « pédjas, badjôs », la corruption active et passive, les malversations financières, le chantage, les harcèlements notamment sexuels avec le phénomène des notes sexuellement transmissibles, la drogue, la violence dans toutes ses formes. Au banc des accusés, on retrouve presque tous les acteurs du système éducatif en partant des personnels administratifs et enseignants, en passant par les parents d’élèves et Comités de gestions jusqu’aux élèves. Le malaise est grandissime eu égard à la vocation éducative prépondérante de l’école. Donc y rencontrer des vices aussi exécrables présage d’une société immorale. Dans un tel environnement, le musulman quelles que soient sa position et ses responsabilités, doit constamment se rappeler son devoir d’exemplarité face aux difficultés et aux tentations multiples et moraliser le milieu, guider les autres vers le bien et la normalité. Il doit à cet effet s’armer d’une bonne dose de patience, de sincérité et surtout de sagesse afin de promouvoir la non-violence, l’équité, la justice, l’égalité, la droiture morale. Ainsi, à titre de modèle, l’enseignant musulman se comportera toujours de façon responsable et juste avec l’ensemble des apprenants, les élèves musulmans ne sauraient s’identifier par la violence, la tricherie et autres vices mais plutôt par leur tempérance, leur douceur ainsi que la qualité excellente de leurs résultats. En tant que membre de comité de gestion, le musulman doit inspirer et soutenir toutes les initiatives qui concourent à un fonctionnement pacifique, équitable et agréable du milieu scolaire. En tout état de cause, chaque musulman, en toutes circonstances et en tous lieux, doit se remémorer et se laisser guider par le verset 110 de la sourate 3 où Allah s’adressant aux musulmans a dit « Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir pour les hommes car vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah… ». Bonne lecture et à la prochaine !