Des experts sont réunis à Abidjan du 30 août au 2 septembre 2022 afin de prendre part à la 11e session du Comité consultatif de la mutualité sociale (Ccms) de l’Uemoa.
C’est un rendez-vous du donner et du recevoir. Hier, mardi 30 août 2022, s’est ouvert la 11e session du Comité consultatif de la mutualité sociale (Ccms) de l’Uemoa. Cette rencontre prendra fin le vendredi 2 septembre 2022. Représentant le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, l’Inspecteur général Ago Ebenezer, a d’entrée mis en exergue la problématique centrale de cette assise qui réunit la fine fleur de la mutualité sociale. Il s’agit «du bilan d’une décennie d’actions de renforcement de la protection sociale par le système de la solidarité et de la prévoyance.» Selon lui, cette rencontre est «assurément une lucarne pour faire le point des acquis et des difficultés rencontrées par les parties prenantes dans la mise en œuvre du règlement, de faire l’état des lieux de la mise en œuvre des recommandations issues de la dernière session du Ccms, d’évaluer les progrès réalisés par les Etats dans l’application du règlement communautaire et de valider le projet de programme triennal d’activités 2023-2025 des Etats.» Sur sa lancée, il a indiqué que le pays «œuvre à la vulgarisation du modèle mutualiste pour donner à chacune et à chacun la possibilité de bénéficier de prises en charge sanitaires à des coûts accessibles». Poursuivant, l’Inspecteur général n’a pas manqué de dire que cela se traduit par la promotion de la mutualité sociale à travers l’Agence ivoirienne de régulation de la mutualité sociale (Arms) comptant à ce jour 55 mutuelles et plus de 1,5 million de bénéficiaires de soins de santé. La Directrice de cabinet du département du développement humain de l’Uemoa, Aïssata Miningou a, pour sa part, plaidé en faveur de la Directrice générale de l’Airms Koné Colette afin que sa structure soit dotée de moyens encore plus importants. Dans son argumentaire, elle a levé le voile sur le but visé par la Commission en organisant cette session annuelle. «Après plus d’une décennie de fonctionnement régulier, le Ccms de l’Uemoa, pour être efficace dans la mission qui lui est confiée, a besoin de faire son autocritique et de se réinventer dans les limites des textes qui le fondent», a-t-elle déclaré. Ajoutant qu’à ce jour, seuls trois pays à savoir la Côte d’Ivoire, le Niger et le Mali sur huit ont créé «le plus important de ces instruments, à savoir l’organe administratif de la mutualité sociale.» Pour le président du Ccms, Gbatchi Elôm, les participants partageront non seulement leurs différents parcours et progrès enregistrés mais ils évalueront les actions du Comité depuis sa mise en place en 2013.
M.P.K