Au Pakistan, deux policiers ont été tués dans l’attaque du consulat de Chine à Karachi par trois hommes armés. Une attaque revendiquée par l’Armée de libération du Baloutchistan. Peu après, au moins 20 personnes ont été tuées et une cinquantaine d’autres blessé dans un attentat à la bombe sur un marché des zones tribales de l’ouest du pays.
Trois hommes armés ont tenté de prendre d’assaut le consulat de Chine à Karachi tuant deux policiers. Ils ont été abattus par les forces de sécurité sans réussir à rentrer à l’intérieur du bâtiment.
La Chine a vivement condamné cet attentat dont on ne sait pas, pour l’heure, s’il a un lien avec celui du marché de Kalaya. L’attaque du consulat a été revendiquée par un mouvement séparatiste qui qualifie Pékin d’« oppresseur », l’Armée de libération du Baloutchistan (ALB), une province instable du sud-ouest du pays. La Chine, un des plus proches alliés du Pakistan, a investi des dizaines de milliards de dollars dans le Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC), qui vise à relier sa province occidentale du Xinjiang au port de Gwadar, au Baloutchistan.
Le Balouchistan théâtre de plusieurs attaques
Plusieurs attaques contre les forces de sécurité pakistanaises se sont produites ces dernier mois dans le nord-ouest du pays, ainsi que dans la province du Baloutchistan (Sud-Ouest), également frontalière de l’Afghanistan.
Le niveau des violences a toutefois fortement baissé dans le pays, selon une étude du CRSS, un centre de recherche pakistanais. Le nombre des personnes tuées dans les violences extrémistes, politiques ou criminelles, a ainsi chuté de 70% ces deux dernières années, avec 2 057 morts violentes rapportées l’an passé, contre 6 574 en 2015.
Au moins 31 morts dans le district de Orakzai
Un peu plus tard, c’est un marché de la ville de Kalaya, une ville du district d’Orakzai dans les zones tribales à l’ouest du pays qui a été la cible d’un attentat à la bombe. D’après un responsable local, un engin artisanal caché dans un carton de légumes aurait explosé sur le marché tuant au moins 31 personnes et blessé cinquante.
Frontalières de l’Afghanistan, les zones tribales forment une région où les talibans et al-Qaïda ont longtemps opéré en toute impunité. Elles étaient devenues un des enjeux de la « guerre contre le terrorisme », dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001.
RFI avec AFP