Les fortes pluies actuelles en Côte d’Ivoire ont causé dans plusieurs zones du pays de nombreux dégâts matériels et même des pertes en vie humaine. Aux villes traditionnellement sinistrées comme Abidjan, Grand-Bassam, Aboisso se sont ajoutées de nouvelles contrées dont récemment Adzopé, témoignant ainsi d’une extension territoriale des dommages causés par la pluie. S’il est vrai que l’homme demeure impuissant quant à la détermination précise de l’avènement et de la quantité des précipitations, il en est moins pour ce qui est de l’adoption de comportements pouvant réduire leurs effets pernicieux sur lui et son environnement. Même si les solutions proposées par les autorités sont rarement satisfaisantes, il faut reconnaître que la rébellion inhérente à la personne humaine le conduit à s’opposer aux mesures de prévention et de protection qui lui sont conseillées ou mises à disposition.
Il en découle un incivisme réel et vif qui se matérialise généralement par l’occupation de sites jugés dangereux en cas de pluies, le mépris des alertes faites par les autorités publiques, un refus de quitter ou, le plus souvent, une réinstallation forcée sur des espaces précédemment déguerpis. Apparemment, cet incivisme qui découle souvent d’une inconscience caractérisée laisse entrevoir des traits de masochisme bien évidents ; rien et nul ne semble pouvoir lui résister. Dans ces conditions, les conséquences dramatiques subséquentes peuvent être interprétées comme une sanction du divin à l’encontre de comportements suicidaires de certaines personnes qui défient les lois sociales ainsi que les autorités.
Ce qui est tragique est que ces attitudes ignobles d’une minorité sont préjudiciables à de nombreux innocents qui subissent parfois le plus lourd tribut. Il est donc plus qu’urgent pour les pouvoirs publics de faire suivre systématiquement les sensibilisations par des sanctions réellement dissuasives contre tous les réfractaires aux règles élémentaires de la vie en société. De nombreuses vies pourront être épargnées de même que plusieurs biens seront préservés. Les populations ne sauraient être de simples spectateurs des actes mettant en péril leurs vies et leurs patrimoines, dans un contexte d’incivisme notoire. A cet égard, après s’être soi-même conformé aux règles environnementales, d’urbanisme et autres, chacun doit veiller à une surveillance accrue de son cadre de vie, collaborer régulièrement avec les autorités compétentes en vue d’identifier et sanctionner les indisciplinés, pour favoriser la mise en œuvre de solutions pertinentes contre les potentiels effets nocifs des pluies diluviennes. Allah nous préserve et nous guide en tout, partout et pour tout ! A la prochaine…