Le président congolais Joseph Kabila a réclamé le 25 septembre devant l’Assemblée générale annuelle des Nations unies « le début effectif et substantiel du retrait » des Casques bleus de son pays, affirmant le caractère « irréversible » du scrutin présidentiel prévu le 23 décembre.
« Vingt ans après le déploiement des forces onusiennes dans mon pays, et en raison de leurs résultats largement mitigés au plan opérationnel, mon gouvernement réitère son exigence du début effectif et substantiel du retrait de cette force multilatérale », a indiqué le 25 septembre Joseph Kabila devant l’Assemblée générale annuelle des Nations unies.
La Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco), qui compte quelque 17 000 Casques bleus pour un budget annuel d’un peu plus d’un milliard de dollars (850 millions d’euros), est l’une des plus importantes opérations de maintien de la paix dans le monde.
En janvier, Joseph Kabila avait déjà réclamé que la Monusco quitte le pays, au plus tard en 2020.
« Les signaux économiques, sécuritaires et politiques sont encourageants », a souligné Kabila
La République démocratique du Congo, encore « confinée il y a quelques années au rang d’État failli, affiche aujourd’hui des ambitions d’émergence incontestable tant les signaux économiques, sécuritaires et politiques sont encourageants », a plaidé le président congolais.
« En dépit des défis encore énormes (…), je réaffirme le caractère irréversible de la tenue des élections à la fin de l’année », a-t-il aussi déclaré. « Tout sera mis en œuvre pour garantir le caractère apaisé et crédible du scrutin », a-t-il promis.
Il a une nouvelle fois assuré que son pays s’opposera « à toute ingérence dans le processus électoral en cours », justifiant la prise en charge financière totale de l’organisation des élections par son gouvernement.
Au pouvoir depuis 2001, Joseph Kabila a nommé début août Emmanuel Ramazani Shadary comme candidat du Front commun pour le Congo (FCC), plateforme électorale du président, pour la présidentielle à venir en RDC. La Constitution lui interdisait de briguer un nouveau mandat.
Jeune Afrique avec AFP