Le vendredi 6 mars 2020, le ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Abdourahmane Cissé, a officiellement procédé à la pose de la première pierre de l’extension de la centrale thermique d’Azito (phase 4), dans la commune de Yopougon.
Cette extension devrait permettre à cette centrale de construire une unité en cycle combiné d’une puissance de 250 mégawatts. Ce qui va porter, à la fin des travaux, la capacité de production de la centrale à plus de 700 mégawatts, soit près de 30% de la puissance totale installée en Côte d’Ivoire. Coût de l’opération : 220 milliards de FCfa. Le 1er mégawattheure, selon le ministre du Pétrole, de l’Énergie et des Énergies renouvelables, devrait être disponible à partir de 2021.
Lors de la visite à Azito le mois dernier du directeur général monde du groupe américain General Electric Gas power (filiale de General electric), Scott Strazik, le directeur général d’Azito énergie, Ayé Luc, avait confié à la presse que l’ensemble des travaux devrait s’achever en 2022. La réalisation de ce projet va créer 2000 emplois directs et indirects.
La pose de la première pierre a lieu après l’atteinte du bouclage du financement intervenu le 21 janvier 2020. « Je voudrais adresser mes plus vives et chaleureuses félicitations à toutes les parties prenantes (partenaires techniques et financiers, société de projet et représentants de l’État) qui ont travaillé d’arrache-pied afin d’aboutir à ce résultat », s’est félicité le ministre.
Afin de répondre à la demande énergétique croissante de la Côte d’Ivoire et faire de ce pays le hub énergétique de l’Afrique de l’Ouest, le gouvernement ivoirien a décidé en 1997 de la construction de la centrale thermique d’Azito. Azito Energie SA est aujourd’hui filiale du groupe Ips West Africa (Wa) et de Globeleq (entreprise britannique spécialisée dans le développement de projets énergétiques en Afrique). Au nom des bailleurs, Aliou Maïga, a rappelé que l’ambition est de soutenir l’approvisionnement de la Côte d’Ivoire en électricité de qualité et à moindre coût.
La Côte d’Ivoire, de 2012 à 2019, a enregistré des performances économiques remarquables avec un taux de croissance moyen du Pib d’environ 8%. Conscientes que l’électricité est un facteur de développement, les autorités, qui ont toujours eu pour ambition de faire de la Côte d’Ivoire le hub énergétique de la sous-région, ont mis un accent particulier sur ce secteur.
C’est dans ce contexte qu’un plan de développement des capacités de production a été élaboré pour couvrir les besoins nationaux et les exportations vers les pays de la sous-région, tout en respectant les engagements en matière de lutte contre les changements climatiques. Ainsi, la capacité de production a augmenté d’environ 60% depuis 2011 pour s’établir aujourd’hui à 2 229 mégawatts.
L’objectif étant d’atteindre une capacité d’environ 4000 mégawatts au cours des prochaines années et un mix énergétique de 42% d’énergies renouvelables à fin 2030. A la fin des travaux, la capacité de production de la centrale devrait être portée à plus de 700 mégawatts, soit près de 30% de la puissance totale installée en Côte d’Ivoire.
fratmatinfo