Le ministre des transports s’est adressé hier, à la Caistab au Plateau à Abidjan, à plus de 250 délégués des transporteurs routiers
Le gouvernement veut mettre le holà à l’incivisme sur les routes, cause d’accidents graves récurrents avec des pertes en vie humaine.
Le ministre des Transports, Amadou Koné, a fait savoir aux transporteurs routiers représentés par plus de 250 délégués qu’il mènera une vaste campagne de répression après un mois de sensibilisation lancée hier.
Pour convaincre les sceptiques de la ferme volonté de ne plus tolérer l’insécurité routière, il s’est adressé à ses hôtes en présence du Commandant supérieur de la Gendarmerie nationale, le Général Alexandre Apalo et du directeur général de la Police nationale, Issouf Kouyaté. Amadou Koné a regretté ces nombreux accidents dus aux facteurs humains, en dépit de l’effort consenti par l’État pour moderniser le secteur. « Il faut régler le problème des accidents en amont en évitant de donner vos véhicules à des gens qui n’ont pas le certificat d’aptitude de conducteur routier (…) Vous dépensez énormément d’argent pour acquérir des camions, des cars et c’est plus de 300 milliards de FCfa que ces accidents font perdre à l’économie nationale », a dénoncé Amadou Koné. Et d’ajouter : «Comme c’est la part humaine qui est grande dans les accidents de la route, votre responsabilité est considérable (…) Nous devons travailler pour que le transport ne rime pas avec le désordre ».
Le Commandant supérieur de la Gendarmerie, Alexandre Apalo et le di recteur général de la Police nationale, Issouf Kouyaté, se sont engagés à soutenir pleinement l’action du ministre des Transports afin de sauver des vies sur la route. Les transporteurs ont promis de s’inscrire dans la dynamique de la sécurité routière. Ils se sont particulièrement réjouis de l’opportunité que l’État offre en leur permettant de former leurs conducteurs.
Outre l’incivisme routier, Amadou Koné a interpellé les transporteurs sur l’augmentation du prix du transport pratiquée par certaines compagnies de la place sous prétexte que le prix du carburant est en hausse. Pour lui, rien ne justifie cette augmentation. Il a donc invité ces compagnies à revenir aux anciens prix.»
DAVID YA
Source : Fraternité Matin n°16 924 du jeudi 27 mai 2021