Considérée comme la plus grande mosquée d’Afrique de l’Ouest, la mosquée a une surface de 10.000 m2, compte cinq minarets (dont le principal culmine à 75 mètres), quatre salles de prières, une esplanade extérieure et a une capacité totale de 30 000 places.
La grande salle principale de prière compte 7 000 places, une autre plus petite (pour les femmes) a une capacité de 3 000 places, la grande esplanade est aménageable pour 20 000 personnes( pour les jours de grande manifestation). La mosquée inclut également un institut islamique avec une salle de conférence de 2 200 places ainsi qu’une vaste résidence, pour le Khalife et ses éventuels hôtes.
Sa construction a coûté environ 30 millions d’euros, financée exclusivement par la communauté Mouride du Sénégal et de la diaspora.
Née en 1988, Marianne Seck Tall est l’ingénieure qui a dirigé les travaux de construction de la mosquée, depuis 2012, pour le consortium des entreprises du Sénégal (CDE). Détentrice d’un diplôme d’ingénieur en génie civil, obtenu à l’école supérieure polytechnique de Dakar, elle a ainsi supervisé plus de 800 ouvriers qui ont travaillé sur ce chantier.
Les travaux du chantier ont été effectués par des Sénégalais. Mais le plafond et la décoration ont été faits par les Marocains. Les minarets ont été réalisés par une entreprise suisse, spécialisée en coffrage glissant, une technique inédite au Sénégal. Néanmoins, pour Marianne Seck Tall, le Massalikoul Djinane est la réussite de tout le Sénégal, de toute la communauté musulmane et de toute la communauté mouride. Elle a également félicité toutes les femmes en indiquant: « Vous êtes toutes les socles de la réussite, de nos pères, de nos maris, de nos frères et de nos enfants ».
Également entrepreneure, Marianne Seck Tall est une pionnière dans la construction de maisons écologiques au Sénégal via son entreprise H2E Design, ingénierie et construction et son projet H2E (Habitat Économique Écologique) qui consiste notamment en la construction de maisons faites en terre. « Les questions écologique et environnementale sont très préoccupantes actuellement à travers le monde. C’est une finalité pour tout bâtisseur de protéger l’environnement. Nous (H2E) œuvrons pour une construction avec une faible pollution en encourageant le développement durable mais en même pour la promotion de l’économie nationale », a déclaré Marianne Seck Tall au site selancer.net. Pour l’ingénieure, les effets thermiques d’une construction en terre procurent une économie dans le temps avec une faible consommation d’énergie (absence de climatisations et de ventilateurs) dans les maisons.
Pour l’ingénieure, les constructions en terre sont une réponse innovante aux réalités sénégalaises, en rendant accessibles des logements écologiques, économiques et à faible consommation énergétique. Elle organise ainsi des formations H2E Training qu’elle a initiées depuis 2018.
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