Mme Seynabou Dieng Traoré est une jeune entrepreneure malienne de 31 ans. Après des études en économie à l’Université de la Sorbonne à Paris et un master en stratégie & management international à l’École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC), Seynabou décide de rentrer au Mali en 2015 pour contribuer au développement de son pays. Elle commence sa carrière au sein d’une ONG avant de se lancer dans l’entreprenariat.
Ses études en économie lui ont donné la certitude que la richesse des nations passe par la production agricole raison pour laquelle elle rédige en 2015 une thèse professionnelle sur « Les options d’amélioration de la chaine de valeur de la filière laitière au Mali ».
L’importance de consommer local et ce que cela peut représenter pour l’émergence des pays en développement. C’est ainsi qu’elle crée Maya en 2016, une entreprise de production de condiments et d’épices (sauce piment gingembre, vinaigrette à l’ail et marinades). En 2018, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaire de 50 000€ sur fonds propres et a su délivrer un impact très positif au sein de sa communauté à savoir :
L’employabilité des femmes et des jeunes : la société a créé 10 emplois directs et 16 emplois indirects. Sur les 10 employés 8 sont des femmes et l’équipe à une moyenne d’âge de 23 ans.
La création d’opportunités pour le monde rural : la société a noué des partenariats avec des coopératives maraichères à Sikasso et des grossistes de Bamako. Cela leur permet d’avoir des débouchés certains à leur production et de réduire les pertes post récolte.
La promotion de l’entrepreneuriat : dans un contexte où 25% des 15 – 24 ans sont au chômage, Maya permet à ces jeunes de voir que l’entrepreneuriat est aussi une option. Seynabou consacre aussi une partie de son temps libre au coaching et offre de la formation aux jeunes souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat.
La vision de Maya est de devenir d’ici 5 ans un acteur incontournable de l’industrie des conserves et des aides culinaires en Afrique de l’Ouest. Pour cela, la société souhaite développer un modèle de production inclusif dans lequel les petits exploitants agricoles sont intégrés à 100% et pourront bénéficier de la possibilité de quitter l’informel.