Si tu pleures, si tu pleures, alors rappelle-toi…
Si tu pleures d’avoir un époux injuste qui te rend la vie très pénible, rappelle-toi ce que Assia dut endurer, par la faute de son mari Pharaon…
Si tu pleures de n’avoir pas eu d’enfants, rappelle-toi Aicha qui n’en eut pas davantage de son bien-aimé Mohammed, notre doux Messager (alaihi salat wa salam)… Et qui veuve, vraiment jeune, autour de 20 ans, dut vivre de longues et nombreuses années sans lui et sans le fruit de ses entrailles à ses côtés…
Si tu pleures d’avoir un père (ou un parent…) qui rejette la vraie guidée d’ALLAH تعالى et qui te persécutes en cela, d’une façon ou d’une autre, rappelle-toi Ibrahim et son propre papa qui, lui aussi, le malmena précisément de cette façon-là…
Si tu pleures de n’avoir jamais pu te marier, contraint(e) à supporter difficilement la chasteté, frustré(e) d’être resté(e) privé(e) d’un amour béni en Allah تعالى, rappelle-toi Yahia, ou Issa, ou encore Yusuf qui restèrent purs toute leur vie durant ; et Yusuf qui, un jour, préféra la prison à l’invitation de la fornication, malgré sa beauté et le fait que les femmes les plus désirables aient voulu le tenter…
Si tu pleures de connaître la maladie, rappelle-toi Ayoub et ce mal terrible qui a atteint son corps, sa vie, jusqu’à tout perdre des grands bienfaits de son passé, pour se retrouver désœuvré et dans un dénuement total, que ton esprit ne pourra jamais concevoir ; dont ton être ne pourra jamais seulement imaginer le triste sentiment…
Si tu pleures d’avoir vu ta progéniture quitter ce monde avant toi, rappelle-toi notre Prophète Mohammed (alaihi salat wa salam) et les enfants, les petits-enfants, les siens qu’il vit mourir avant lui…
Si tu pleures de vivre entouré(e) d’incrédules, ou dans un entourage hostile à ta foi, dur avec toi, rappelle-toi qu’aucun prophète ne le fut en son pays, qu’ils ont tous été traités de menteurs ou de fous par leurs propres peuples, et qu’on n’a pas cessé de mener la guerre contre eux, de se détourner de leur message, des commandements d’Allah تعالى !
Si tu pleures de n’avoir pas de travail, ni d’argent, ni suffisamment de quoi vivre, rappelle-toi les compagnons pauvres du Prophète (alaihi salat wa salam) : Abou Hourayra, Salman, ‘Ammâr, Abû Dharr, Bilâl… Et souviens-toi que d’avoir un toit pour s’abriter, de quoi manger et couvrir avec pudeur sa nudité, voilà qui est déjà beaucoup pour un être qui est promis à mourir, et à rendre compte de ses péchés devant le Seigneur. N’oublie pas que la Foi est la seule vraie richesse, et la plus grande, éternelle. Et qu’Allah تعالى ne manque jamais de porter la subsistance à ses serviteurs sincères, comme Il le fait pour les oiseaux ; que la crainte révérencielle, l’effort noble pour le travail honnête et le maintien des liens de parenté assure le rizq in sha ALLAH تعالى.
Si tu pleures de n’avoir pas connu tes parents, rappelle-toi que le Prophète (alaihi salat wa salam) fut orphelin. Si tu pleures de voir une personne qui t’est proche, qui t’aime et que tu aimes, refuser la chahada (attestation de foi) même au moment de sa mort (qu’ALLAH تعالى nous en garde et nous fasse mourir musulmans, soumis à ALLAH تعالى !), rappelle-toi que l’oncle adoptif du Prophète (alaihi salat wa salam), celui-là même qui fut un père aimant pour lui, son protecteur, soutien et défenseur indéfectible !… Rappelle-toi que le Prophète (alaihi salat wa salam) dut affronter la douleur insupportable de le voir trépasser insoumis…
Si tu pleures de n’avoir pas pu jouir d’une haute éducation, si l’idée mortifère de n’avoir rien réussi sur Terre te ronge comme un cancer, faute de moyens, de bonne providence, par la force du destin, rappelle-toi que le Prophète (alaihi salat wa salam) était illettré, mais qu’ALLAH تعالى lui a tout enseigné, et encore, la meilleure des sciences, en forgeant son cœur, son âme et son esprit dans une Lumière inégalée, inégalable, transcendant le monde et son Histoire, dépassant de loin chaque étincelle d’érudition pour l’Éternité. Souviens-toi que c’est Allahتعالىle Meilleur Éducateur des êtres, et demande-Lui de t’instruire du Bien en chaque chose (terrestre, intellectuelle, de comportement et spirituelle), dans la guidée, tout en y travaillant vraiment toi-même, et tu verras que la Sagesse n’est un don provenu que de Lui, qu’elle vaut mieux que tous les diplômes si ceux-ci n’ont pas servi à l’acquérir aussi.
Si tu pleures de vivre angoisses sur angoisses, pour mille raisons, à en avoir les cheveux blancs, sans que cela passe facilement… Alors rappelle-toi l’angoisse qui fut celle de Jonas (Yunus), avalé dans le ventre du gros poisson, seul dans ces ténèbres au milieu de l’Océan !
Si tu pleures d’avoir à t’occuper d’un enfant sans aide, dans des circonstances de vie non facilitées pour cela, rappelle-toi Marie (Maryam), lorsqu’elle dut accoucher seule de son fils Jésus (Issa), et le prendre en charge ensuite, le conduire à bonne destination sans alliés avec elle, entourée de mille dangers ! Et n’oublie pas la mère d’Ismaël aussi, en plein désert, avec son petit, la peur qu’elle dut affronter en un tel lieu, sans âme qui vive pour l’accompagner…
Si tu pleures parce que tu as l’impression que le monde entier s’est ligué contre toi, rappelle-toi la victoire de Badr, et celle de David (Daoud) contre Goliath !
Etc…
Oh ! Je pourrais bien continuer d’allonger cette liste de divers cas de figures, mais je ne le puis, ils sont infinis !
Sur cette lancée, je te laisse songer à d’autres possibilités, et méditer, méditer sur elles !
Je veux maintenant conclure en te disant que…
Si tu pleures et que tu es Musulman, soit fort(e), courage, patience !
Que ta mémoire ne perde jamais de vue l’exemple des prophètes et des saints, leurs récits qui sont certes destinés à raffermir ton cœur dans l’épreuve !
Tu verras que peu importe ce que tu vis, ils l’ont vécu, en pire !
Et que cela, comme ce fut le cas pour eux, ne doit pas affaiblir ta foi, mais au contraire l’agrandir, la renforcer, car comme eux, si réellement tu places ta confiance en Allah تعالى, tu seras sauvé et récompensé !
L’épreuve est un test, un test, prévu pour évaluer la sincérité de notre croyance et relation à Allah تعالى … Le Paradis n’est pas pour ici, mon frère, ma sœur !
Il ne l’est, ici, que pour le mécréant…
Le vrai Paradis, pour nous, sera dans l’Au-delà, in sha Allah تعالى, il faudra le mériter, comme se mérite chaque sou gagné sur Terre à la sueur de notre front, et encore, et encore…
Cette comparaison est si faible…
Nous avons beaucoup à vivre et à traverser pour nous forger, nous purifier, nous ennoblir dans la Lumière, et pour nous préparer à être dignes des Jardins d’Allah تعالى …
Mon frère, ma sœur, sois constant(e), demande l’aide d’Allah تعالى pour cela, Il ne t’abandonnera pas, non…
Je t’en prie, n’oublie jamais ça !
Ne fais jamais les mauvais choix, ceux qui s’écartent de la droite voie…
Qu’Allah تعالى nous garde dans le droit chemin et nous fasse mourir soumis à Lui Seul.
3ilm Shar3i