Il y avait d’abord le langage des banderoles. « Ado, un coup KO “ Korhogo est avec Ado », « avec Ado, on ne tape jamais poteau »… Il y avait ensuite le langage des fanfares, des grelots et surtout, les sonorités indépassables du balafon. Il y avait aussi le langage des cris de joie : « Ado, Ado, Ado »! Il y avait enfin, l’expression éloquente, par elle-même, de la présence massive des populations. C’était une marée humaine à perte de vue.
L’accueil du Chef de l’État Alassane Ouattara, à l’aéroport de Korhogo hier, a tenu toutes ses promesses affectives. Vive le Président ! Fotamana ! L’ex Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, fut, on le sait, le fils bien-aimé du Chef de l’État. C’était la copie parfaite d’Alassane Ouattara. Le Président de la République est donc chez lui à Korhogo. En famille.
Les autorités traditionnelles, les chefs de cantons, de villages, de communautés, ont effectué nombreux, le déplacement de l’aéroport, aux côtés des autorités administratives, politiques et des cadres dont plusieurs ministres originaires de la région. La foule, elle, a escorté le cortège présidentiel, avalant des kilomètres entiers, à mole pour la plupart. D’autres grappes humaines ont constitué une haie interminable sur les deux côtés de l’artère qui traverse la ville depuis l’aéroport jusqu’à la résidence du Chef de l’État.
Alassane Ouattara commencera sa journée aujourd’hui en allant se recueillir sur la tombe de son fils, l’ancien chef du gouvernement Amadou Gon Coulibaly, que toute la nation avait surnommé le Lion, pour son énergie inégalée au travail et son charisme irradiant.
Le Président ivoirien ira également se recueillir sur la tombe de l’ex-compagnon de route de feu Félix Houphouët-Bolgny, feu Péléforo Gbon Coulibaly, le bâtisseur de Korhogo et arrière grand- père d’Amadou Gon Coulibaly. Une visite sur fond de symboles !
B. HILI
Fraternité matin
