Comme tout musulman préoccupé par la marche de la Oumma, j’ai été longtemps peiné par la situation qui se présente depuis des années à la veille et à la fin du mois de Ramadan. Il est vrai que le développement fulgurant des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) rend les divergences liées à la détermination du mois de Ramadan plus audibles et plus visibles au plan mondial.
Dans mon enfance, tout naturellement, je suivais mes parents qui, eux, étaient à l’écoute des décisions prises par les autorités religieuses pour valider le témoignage de personnes déclarant avoir aperçu le croissant lunaire. Je me rappelle l’ambiance communautaire qui régnait quand, peu avant la prière du crépuscule, les gens se regroupaient pour scruter le croissant, certains à côté de la mosquée et d’autres ailleurs où le ciel était dégagé. Je me souviens aussi de la joie de ceux qui disaient « il est là, je le vois ! » en tendant le doigt vers le ciel, mais aussi de la frustration de ceux qui ne parvenaient pas à voir ce minuscule et éphémère croissant de Lune.
Cependant, je me souviens aussi des informations contradictoires et du désarroi de la masse quand elle entendait dire que telle ou telle autorité religieuse demandait d’arrêter le jeûne, après avoir reçu une information sûre selon laquelle le croissant avait été aperçu ici ou ailleurs et qu’un autre se démarquait…et ce, des fois en pleine nuit, des fois en plein jour. À l’adolescence, la scolarisation et la curiosité aidant, je me suis posé des questions comme tous les jeunes de mon âge sur ces divergences. En ce temps, une idée répandue au Sénégal était que le pays devait commencer le jeûne un jour après la Mecque. On ne parlait même pas de l’Arabie saoudite, il était plutôt fait mention des gens de la Mecque.
A travers ma documentation et mes échanges avec des personnes d’un certain niveau dans les sciences islamiques, je réalisais la méfiance qui prédominait en leur sein à l’égard de l’astronomie. Plus j’essayais d’approfondir ma compréhension de cette réticence à l’égard de l’astronomie pour la détermination du mois Ramadan, et plus m’apparaissait une idée importante, à savoir, qu’au-delà du rôle de l’astronomie dans la détermination du début et de la fin de ce mois, c’est toute la question du rapport entre les oulémas de la Charia, les gouvernants des pays majoritairement musulmans, et la Science moderne qui se pose.
Enfin, je me suis intéressé de près à la commission qui s’occupe au Sénégal de la collecte et de la validation de l’information sur le croissant de Lune depuis les années 1999. Lors d’ateliers d’échanges, j’ai pu déceler combien les choses étaient compliquées par la compréhension des uns et des autres à partir de critères définitionnels différents, l’ambiance de suspicion, le problème de l’organisation et du fonctionnement de la commission, la relation avec la sous-région et le reste du monde, la prise en compte ou non des données astronomiques, etc. Me vint alors l’idée de reprendre tout le sujet pour voir de plus près quels sont, au-delà du mois de Ramadan, les termes de la problématique de la détermination des mois lunaires, vu son importance dans le culte et les fêtes des musulmans. Ce sont les résultats de ces recherches que j’ai consignés dans notre ouvrage « Astronomie et Charia, la Oumma peut-elle guérir de ses malaises de Lune ? ». Nous en proposons une synthèse dans les lignes qui suivent.
Les trois objectifs majeurs de cet article sont : 1) de mieux comprendre ce qui pose problème et sous-tend les divergences sur la détermination des mois lunaires au niveau de la Oumma depuis 15 siècles ; 2) d’énoncer des préconisations pour aller de l’avant ; 3) de proposer une redéfinition et une construction d’un calendrier musulman perpétuel. Au plan méthodologique, la démarche a été la suivante :
- La revue des références scripturaires relatives au sujet et des compréhensions y afférentes ;
- L’analyse critique des interprétations et positions des Oulémas et jurisconsultes d’hier à nos jours ;
- La prise en compte des données actuelles de l’astronomie et des sciences connexes ;
- L’énonciation de préconisations à l’échelle de la Oumma ;
De la cause légale du jeûne du mois de Ramadan
Des premières générations de musulmans à nos jours, la constatation oculaire du croissant de Lune a été considérée par la majorité des oulémas comme étant la cause légale (as-sabab ach-char ‘iy) de la prescription du jeûne du mois de Ramadan et des autres cultes et célébrations afférentes au mois lunaire. Cette opinion ne fait pas pour autant consensus Ijmâ ‘ (Accord, consensus des Oulémas sur la règle à appliquer à une question donnée). En effet, d’autres oulémas, ont eu à considérer que c’est l’avènement ou l’entrée du mois lunaire (dukhûluch-chahr) qui en constitue la cause légale. Les oulémas qui remettent en cause ce « consensus » considèrent que c’est la connaissance de la durée du mois lunaire avec la plus grande précision possible qui est l’objectif « hadaf/ghâyah » visé par la Charia, et à cette fin, tout moyen fiable et légal peut être accepté.
Comprendre l’insistance du Prophète (SAWS) sur la constatation oculaire
Certes, il existe de nombreux hadiths du genre « Jeûnez si vous le (le croissant de Lune) voyez et cessez de jeûner si vous le voyez », ou encore « Ne jeûnez pas avant de le voir et ne cessez pas de jeûner avant de le voir (…) ». Toutefois, les commentaires d’oulémas du Hadith, tels que At-tirmiziy et Ibn Hajar, nous aident à les comprendre comme ayant pour objectif de dissuader certains qui voulaient anticiper le jeûne du Ramadan alors que sa cause légale, l’avènement du mois de Ramadan, n’était pas advenue. D’où le hadith « N’anticipez pas le Ramadan d’un jeûne de deux ou un jour (…) ».
Sinon, comment expliquer que le Prophète (SAWS) demande aux musulmans de son époque de faire ce qu’ils faisaient déjà avant l’Islam pour déterminer le mois lunaire, c’est-à-dire de recourir à la constatation oculaire ? Dès lors, on peut considérer que ces hadiths portent sur l’obligation de bien séparer les mois notamment celui d’avant et d’après le Ramadan, par le moyen usuel de l’époque mais ne constituent pas pour autant un argument irréfutable pour justifier le caractère obligatoire de la constatation oculaire en tant que telle.
De la signification de l’estimation et du motif devenu caduc
Les oulémas qui remettent en cause l’obligation de la constatation oculaire se justifient, d’une part, de l’expression qui renvoie à l’estimation, « faqdurû lahû » (« estimez-le », « déterminez-le »), mentionnée dans certains hadiths. D’autre part, ils considèrent que le motif pour lequel le Prophète (SAWS) avait mentionné le recours à la constatation oculaire était vraisemblablement l’incompétence des musulmans de son temps en matière de calcul astronomique.
C’est en ce sens que nous pouvons comprendre le hadith « Nous sommes une communauté illettrée, nous n’écrivons pas et nous ne calculons pas (…) », ce qui n’est certes plus le cas de nos jours. En effet, il existe d’innombrables arguments qui rendent intenable la compréhension selon laquelle ce hadith vise à interdire, catégoriquement et définitivement, le recours à l’écriture et au calcul notamment astronomique. Il est fondé de penser que ce hadith mentionne plutôt l’état prédominant des musulmans de cette époque, à savoir qu’ils étaient dans une écrasante majorité illettrés et non-initiés en matière de calcul astronomique. Il n’est pas du tout question de fonder sur ce hadith une interdiction définitive et catégorique du calcul astronomique, le cas échéant, il faudra faire de même pour l’écriture qui est incluse dans le même texte.
L’estimation par le calcul astronomique et la valorisation du savoir-calculer (al hisâb) par le Coran
La possibilité de la prise en compte du calcul astronomique a été envisagée depuis les premières générations par un grand jurisconsulte des Tâbi ‘înes (génération qui a suivi celle des compagnons du Prophète) comme Mutarrif ibn Abdillah ibn Ach-chikhîr (m. 87H), qui a rencontré au moins un compagnon du prophète (SAWS) et plus tard encore par de grands jurisconsultes tels que Qutayba (m. 267H) et Ibn Surayj (m. 306H) qui ont partagé la même interprétation de l’expression « Faqdurû lahû » comme étant une autorisation de recourir à l’estimation par le calcul astronomique. Il est paradoxal de voir des oulémas émettre des réserves ou même interdire le recours au calcul astronomique, alors même que le Coran valorise et invite à sa maitrise à travers des versets parmi lesquels :
« C’est Lui (Dieu) qui a fait du Soleil une clarté et de la Lune une brillance, et pour celle-ci a déterminé des manâzil (phases) afin que vous connaissiez le nombre des années et al hisâb (le calcul du temps). Dieu n’a créé cela qu’en toute vérité. Il expose en détail les signes pour les gens qui savant » (Coran, 10 : 5)
« Ils t’interrogent sur les croissants de Lune – Dis : « Ils servent aux gens pour compter le temps, et aussi pour le Hadji (pèlerinage) » (Coran, 2 : 189)
« Le Soleil et la Lune sont soumis à un husbân (calcul minutieux) » (Coran, 55 : 5)
Des notions coraniques telles que « Taqdîr, Qadar » (mesure, proportion), « Falak » (orbite), « Manâzil » (phases, stations), « Hisâb, Husbân » (calcul), « Mîzân » (balance, équilibre) sont autant d’invitations à décrypter les signes cosmiques à travers la recherche des lois qui régissent les équilibres cosmiques ainsi que la répétition et la régularité des phénomènes astraux. Or, les sciences astronomiques et connexes permettent aujourd’hui de faire des prédictions scientifiquement fiables sur la position et le mouvement des astres notamment le système « Soleil-Terre-Lune » à un instant donné. Il suffit de voir ce que disent les anciens commentateurs du Coran des versets « cosmiques » pour voir comment ils étaient dans l’embarras vu leur ignorance de ce que la science astronomique moderne permet de rendre de nos jours intelligible. La question qui se pose par conséquent, c’est acceptons nous d’apporter un supplément d’âme au commentaire du Coran par les nouveaux savoirs ou non ? Si nous faisons l’option du littéralisme, de la fidélité naïve et inintelligente aux textes et avis de nos devanciers lesquels sont sacralisés, au rejet des nouveaux savoirs sans prendre le temps de les comprendre et d’en connaitre les avancées et les limites, nous serons largués par l’histoire.
Un compagnon du prophète (SAWS) qui jeûne le lendemain du 29e jour par estimation
Il a été rapporté de façon jugée authentique par les oulémas que le compagnon du prophète (SAWS, Abdullahi Ibn ‘Umar, avait l’habitude de jeûner le lendemain du 29e jour du mois de cha ‘bân (le mois qui précède celui du Ramadan) en cas de ciel nuageux. Pourtant, la pratique la plus partagée chez les oulémas est de jeûner le surlendemain en complétant à 30 jours le mois de Cha ‘bân si le ciel est nuageux. Or, cette façon de faire indique que Ibn ‘Umar procédait à un « taqdîr », donc, une estimation qui suppose que le croissant de Lune est présent au soir du 29e jour du mois de Cha ‘bân et qu’il n’est pas visible à cause de l’état du ciel. L’école hanbalite suit cette option et ne tient pas compte du « jour du doute ».
Pour une détermination commune du mois lunaire
Le Coran et les hadiths invitent à une détermination commune du mois lunaire dont le référentiel doit valoir pour tous les musulmans, ce qui disqualifie toute attitude sectaire, nationaliste ou autre et doit pousser à prendre d’abord en considération l’intérêt (maslaha) de toute la Oumma. En effet, le verset 185 de la sourate 2 qui prescrit le jeûne du mois de Ramadan parle de tout musulman qui a l’information sur le début de ce mois et les hadiths aussi parlent à tous les musulmans « Jeûnez quand vous le voyez ».
A quoi correspond la notion de « levant » ?
Les notions de « levant unique » (wahdatul matâli ‘) et « levants différents » (ikhtilâful matâli ‘) ont toujours été marquées par un flou, relativement à la distance requise (délimitation géographique) et à l’espace politico-administratif (l’étendue du territoire où s’exerce l’autorité du Calife) à prendre en considération. La définition actuelle de zones de visibilité du croissant de Lune grâce au calcul des éphémérides est plus précise et permet de savoir quels sont les pays concernés par la première visibilité du nouveau croissant de Lune pour chaque mois.
Des arguments de rejet du calcul astronomique devenus anachroniques
Les arguments d’anciens oulémas comme de contemporains supposés justifier l’obligation de la constatation oculaire et le rejet du calcul astronomique (exigence de simplicité pour le culte, égal accès de tous, prévention des divergences, risque de verser dans l’astrologie, non fiabilité des prédictions astronomiques…) sont devenus anachroniques en raison de l’évolution du contexte et des savoirs à laquelle la Oumma de notre temps ne peut être indifférente. Malheureusement, quand il se développe depuis des siècles la posture de suivisme aveugle et de culte de personnalité, la pertinence et l’esprit critique laissent place à « Un tel grand savant a dit… » En effet, de nos jours, penser que l’observation à l’œil nu est plus fiable, plus simple et précis que le calcul astronomique ou évoquer des hadiths qui parlent d’astrologie alors que l’astronomie moderne s’en est nettement distinguée avec des méthodes et outils scientifiques, c’est faire le choix de l’anachronisme.
Valider le témoignage visuel par le calcul astronomique
Au VIIIe siècle de l’Hégire, un éminent jurisconsulte, Taqyuddîn As-Subky, une référence à son époque, plaidait pour le rejet de tout témoignage oculaire en contradiction avec des prédictions astronomiques fiables. Il a beaucoup disserté sur les limites de l’observation oculaire. A la même époque, un autre grand jurisconsulte du nom de Ar-ramli, soutenait que le mois lunaire, au sens astronomique, est aussi celui de la charia, à savoir la durée entre deux conjonctions (instant d’alignement Soleil-Lune-Terre qui marque le début et la fin du cycle lunaire). Ar ramli a donc considéré comme sans fondement la position qui consiste à dire qu’il y a un mois lunaire qui est celui calculé par les astronomes et celui de la charia qui ne dépend que de la constatation visuelle, et le cas non échéant du comptage de 30 jours le mois en cours.
Des propositions de zonages inabouties
Des efforts importants ont été faits par des astronomes et astrophysiciens musulmans, ainsi que des institutions islamiques, notamment en Europe et en Amérique du nord, dans une logique de conciliation de la prédiction de l’instant de conjonction et de la constatation oculaire du croissant de Lune ou de son observabilité (possibilité de le voir à l’œil nu ou avec l’aide d’instruments optiques). Dans cette optique, des propositions de zonage du monde ont été faites sans pour autant aboutir à des résultats satisfaisants et suffisamment consensuels en raison des écarts notés entre les observations et les prédictions astronomiques.
Sortir de la logique de conciliation entre calcul astronomique et constatation oculaire
D’éminents oulémas contemporains, comme l’égyptien Muhammad Ahmad Châkir (m. 1958) et le libanais Faysal Al Mawlawiy (m. 2011), ont plaidé pour que les musulmans acceptent de faire de la prédiction, par le calcul, de l’instant de la conjonction le début et la fin du mois lunaire. Toutefois, Ahmad Châkir a maintenu le critère « coucher de la Lune après celui du Soleil », alors que Qaradawi et des résolutions de rencontres intergouvernementales considèrent que le calcul astronomique devrait juste servir à connaître la possibilité ou non pour un observateur sur terre de voir le nouveau croissant de Lune. C’est Al Mawlawiy qui, dans un ouvrage publié en 2008, va plus loin en préconisant la sortie de la logique de conciliation entre calcul astronomique et constatation oculaire. Dans ce cadre, il soutient sur la base d’un raisonnement puisé dans le Fiqh et les données astronomiques actuelles la définition suivante :
« Pour nous, il est obligatoire de recourir au calcul scientifique pour déterminer les débuts et fins de mois lunaire. A cette fin, nous devons tenir compte du court instant (lahzah) de la naissance de la Lune et le considérer comme le début du nouveau mois lunaire. Selon cette option, le premier jour du nouveau mois lunaire est le jour qui commence au coucher du soleil après la naissance de la Lune même si c’est pour un court instant (lahazât). Dans le cadre de cette option, il n’est pas tenu compte de la condition obligatoire défendue par certains, de l’apparition de la Lune après le coucher du soleil »
Al Mawlawiy ajoute ce commentaire :
« Ainsi, on considérera que le premier jour du mois est celui qui suit le coucher du soleil après la naissance de la lune. Si on s’en tient à cela, tous les musulmans auront le même référentiel et les musulmans qui vivent en minorité dans certains pays pourraient s’aligner sur ce même référentiel »
Il découle de ce qui précède que les critères principaux d’Al Mawlawiy sont les suivants :
- L’instant de la conjonction
- Le coucher du Soleil
Cette définition rejoint celle de Mc Naughton de 1977 :
« Le mois musulman, qui traditionnellement commence au coucher du soleil et non pas à minuit comme c’est le cas pour les mois solaires (internationaux), est décrété le soir si la conjonction (le passage de la Lune à travers le plan Terre-Soleil, (c’est-à-dire le début d’une nouvelle orbite) se produit durant ce jour-là, à savoir depuis le coucher de soleil précédant. »
Ce que nous proposons
- Notre Définition
« Le calendrier musulman perpétuel est un calendrier lunaire, civil et religieux, basé sur le calcul astronomique, qui indique les jours et les mois d’une année (de 12 mois lunaires) et qui informe des dates du culte et de l’histoire des musulmans »
- Objectifs et exigences
- Faire accepter aux musulmans que le cycle de la Lune est un phénomène astral étudié par les oulémas de l’astronomie et des sciences connexes ;
- Promouvoir la recherche pour améliorer théories et calculs astronomiques et les confronter avec les observations en droite ligne des enseignements du Coran ;
- Favoriser un consensus au sein de la Oumma autour d’un calendrier perpétuel ;
- Construire un calendrier musulman perpétuel valable et pour les dates du culte musulman et pour la vie civile et administrative ;
- Formuler les règles de correspondance avec les autres calendriers utilisés dans le monde actuel
- Critères
- La référence historique de ce calendrier est l’Hégire ;
- L’instant de la conjonction vraie prédit par le calcul astronomique est la référence universelle pour le début et la fin du mois musulman ;
- Le jour musulman commence au coucher du Soleil ;
- Le premier jour de la semaine correspond au dimanche et le dernier au Samedi ;
- Le référentiel temporel (ligne de datation internationale) sera le Temps Universel Coordonné (UTC) qui a remplacé la référence GMT ;
- Vu son statut symbolique pour les musulmans et la nécessité d’avoir une ville référence pour les besoins du calendrier, les coordonnées (longitude, heure légale) de la Mecque serviront de repère géographique pour le reste du monde.
- Notre définition du nouveau mois musulman
« Le nouveau mois musulman commence, aux coordonnées de la Mecque – UTC+ 3H –, au coucher du Soleil qui suit l’instant de la conjonction vraie prédit par le calcul. Ce même mois prend fin au coucher du Soleil qui suit l’instant de la conjonction prochaine. Le reste du monde définit le début du mois lunaire en fonction de sa position par rapport à la Mecque
Conclusion
Au total, la question du calendrier musulman perpétuel peut être réglée à condition que la science et le Fiqh, au sens originel de compréhension, soient mis au-devant et que les crispations nationalistes, les volontés de leadership politique, ainsi que les prises de positions nourries par le sectarisme de toutes sortes, le culte de personnalités, le littéralisme, la peur de l’ijtihâd (Effort intellectuel pour trouver une réponse à une question religieuse inédite), le rapport de méfiance et instrumental à la science moderne soient revus. En effet, au-delà de la question du calendrier lunaire musulman et donc des rapports entre astronomie et charia, se pose celle de l’approche appropriée à adopter dans les relations entre Islam, Science et Politique.
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