« Une enquête judiciaire est en cours », a déclaré laconiquement la préfecture du Haut-Rhin ce dimanche matin. De son côté, la procureure de la République de Colmar, un peu plus prolixe, révélait que l’individu, qui a foncé délibérément sur le lieu de culte musulman, samedi, vers 19h30, au volant d’une Citroën C4 grise, défonçant le portail de l’édifice avant de s’encastrer dans un de ses murs, se serait lui-même infligé une blessure au cou, à l’arme blanche. Son état nécessitant une intervention chirurgicale, il a été aussitôt conduit à l’Hôpital Pasteur. Ses jours ne seraient pas en danger.
« Nous étions dans notre bureau en train de préparer la journée de dimanche avec le président et le vice-président de la mosquée quand nous avons entendu un premier bruit de la rue », a relaté Saoudi Samah, le secrétaire général du lieu de culte. « Nous avons d’abord pensé à un accident mais ensuite, nous avons entendu un deuxième bruit, bien plus fort ».
« Nous avons vu un homme plein de sang, avec sa voiture. Nous avons immédiatement appelé la police », a-t-il précisé, renchérissant consterné : « Si nous avions été en pleine prière, cela aurait pu être terrible. Avec tous les fidèles dans la salle, nous aurions pu avoir des blessés, voire des morts ».
Selon Les Dernières Nouvelles d’Alsace, l’homme, dont on ignore encore si l’agression odieuse qu’il a commise relève d’un « acte terroriste », serait domicilié à Colmar, âgé de 30 à 40 ans, et originaire d’un pays du Maghreb. C’est un portrait pour le moins troublant qui semble se dessiner, et qui ajoute une profonde perplexité à l’effroi ressenti.
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