Servir de la chicotte aux enseignants pour faire passer la leçon de la reprise des cours, voici l’option envisagée par une dissidence qui est passée aux actes. Une école primaire, EPP Ahougnansou a servi de point de départ d’une marche de protestation des enseignants grévistes de Bouaké ce matin, tout de blanc vêtu. Mais, la procession a tourné court. On décompte onze (11) motos saccagées et deux (2) emportées.
Un véhicule de type 4*4 avec à son bord quatre individus est arrivé. Les quidams ont agressé trois enseignants qu’ils ont blessé avant d’endommager une dizaine de motos avant de quitter les lieux avec la ferme menace de leur faire passer l’envie de ne pas enseigner. Cette information émane d’une source sécuritaire qui depuis hier matin était saisie d’une mobilisation d’enseignants RHDP pour briser la grève des enseignants qui perdure depuis maintenant 1 mois.
Les discussions qui étaient en cours avec le cabinet du ministre Kandia Camara ont connu un arrêt avec le désistement de certains représentants de syndicats en soutien à leurs camarades de l’enseignement supérieur dont les leaders Pr Johnson Kouassi Zamina et un autre sont incarcérés à la MACA pour troubles à l’ordre public.
La hiérarchie sécuritaire de Bouaké s’est rapidement rendue sur les lieux pour demander un sursis à cette marche et inviter les grévistes à venir discuter avec le préfet de région de Gbèkè, Tuo Fozié. Les échanges ont cours en ce moment.
Le nom d’un des députés de la commune de Bouaké a été cité dans cette manœuvre dissuasive par un recrutement d’ex-combattants démobilisés pour mater les grévistes aux abords des écoles.
Très vite informée, la hiérarchie sécuritaire a jugé « d’erreur » cette tentative. A Bouaké, une enquête est ouverte pour mettre le grappin sur ces quatre chicotteurs d’enseignants grévistes au moment où les étudiants annoncent une marche pour demain matin.
Adam’s Régis SOUAGA, envoyé spécial à Bouaké
Source : rédaction Pôleafrique.info