Parmi les 13 candidats à l’élection présidentielle du 22 novembre prochain au Burkina Faso, un nom retient beaucoup d’attention. Il s’agit de Yéli Monique Kam. C’est en effet l’unique femme qui prend part à la course au pouvoir d’Etat. Mais qui est donc cette jeune dame qui veut prendre la destinée du Burkina en mains ?
A 47 ans, Yéli Monique Kam, est l’aînée d’une famille de 8 enfants. Son père, Baga Kam, est un électricien en automobile à la retraite. Sa mère, Yéli, est une femme au foyer. Unique femme en lice pour la conquête du pouvoir à la présidentielle du 22 novembre, Yéli Monique Kam épouse Ngankam, se présente comme une « femme au foyer », mère de 5 enfants. Elle a toujours eu pour rêve de transformer le monde. C’est pourquoi elle veut prendre la destinée du Burkina en main et le rendre plus paisible. L’éducation, à l’entendre, sera son premier champ de bataille. Mais, dame Monique a t-elle suffisamment de potentiel pour porter sur sa tête le destin de tout un peuple ?
A en croire son géniteur avec qui notre confrère l’Observateur Paalga a pu échanger lors d’une rencontre avec la présidentiable, Yéli Monique Kam, a été une brillante élève. Après le BEPC, elle est orientée dans un lycée technique comme on le faisait pour les élèves s’étant illustrés par leurs bons résultats. Pour elle, ce sera le lycée Charles Lavigerie, où elle obtient un baccalauréat G1 à l’âge de 21 ans en 1994. Après son DUT (Diplôme universitaire de technologie) en secrétariat passé à l’IUT (Institut universitaire de technologies) de l’université polytechnique de Bobo, elle passe avec succès le test de recrutement de Gras Savoye, une société de courtage d’assurances. C’était en 1996. Elle fera en tout 15 ans de carrière dans cette entreprise française, gravissant les différents échelons. En 2007, elle est nommée responsable commercial de Gras Savoye avant d’être propulsée en 2012, agente générale d’assurance de la compagnie Allianz Assurances.
Pendant qu’elle entrait dans le milieu professionnel, Yéli Monique n’a pas perdu de vue ses études. A l’Institut burkinabè des arts et des métiers (IBAM), où elle s’est inscrite, elle obtient une licence en marketing. S’ensuivent des cours à l’Institut supérieur privé polytechnique (ISPP) qu’elle quitte nantie d’un master II en marketing et stratégie. En 2018, la jeune femme se lance dans l’aventure entrepreneuriale en mettant sur pied la société SAGER, qui propose des solutions en assurance et en gestion des risques. Les clients de la nouvelle société se comptent parmi les PME/PMI, les multinationales et les sociétés minières.
Si l’on en croit également sa biographie officielle, elle a créé près de 100 emplois permanents et temporaires et encadré plus de 200 stagiaires. Une performance qui lui a valu en 2014 le trophée du Programme spécial de création d’emplois-jeunes et femmes (PSCE).
L’aventure de «l’amazone » en politique a commencé en 2010 quand elle s’est engagée avec l’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Ayant bénéficié d’une éducation de qualité, elle décide en 2012 de créer le Mouvement éducatif du Burkina (MEB) pour promouvoir le développement par l’éducation.
A la création du Mouvement du peuple et pour le progrès (MPP), Monique Kam rejoint ledit parti avec un objectif : obtenir un poste électif. Une ambition contrariée. Elle prend la résolution en août 2020, de transformer le MEB en Mouvement pour la renaissance du Burkina (MRB), le parti dont elle est la présidente et porte les couleurs pour la présidentielle du 22 novembre.
Prête pour la course à Kosyam, la jeune dame n’a aucune appréhension quant à ses concurrents. « Je ne vois pas des hommes en face de moi, mais des candidats», dit-elle à qui veut l’entendre.