orsque l’on décide d’instruire nos enfants à domicile, (que ce soit pour “l’école classique”, l’apprentissage de l’arabe, du Coran ou tout autre domaine) il est parfois plus difficile de renforcer leur concentration. Bien souvent, ils s’évadent, profitant du statut parent-enfant et de cette proximité. Il n’y a nul mal dans un manque de concentration et souvent celui-ci peut être bénéfique. La concentration, l’enfant en a besoin, que ce soit en faisant l’école à la maison, l’instruction en famille ou le unschooling, et même dans la vie de tous les jours !
Alors comment faire pour qu’ils reviennent à leur concentration lorsque cela est nécessaire ?
Le manque de concentration est bénéfique
Un manque de concentration, hors temps d’instruction, est très bénéfique. Il faut savoir que même si l’enfant n’est pas concentré, son cerveau reste en fonctionnement et ainsi il est généralement dans ses pensées. Une pensée en engendrant une autre, l’enfant va ainsi s’évader, imaginer, créer, jusqu’à interroger. Cette pensée en arborescence suscitera en lui questions qu’il sera contraint de poser, pour ainsi apprendre. Si votre enfant, sur une tâche non importante, n’est pas concentré, alors laissez-le !
Faire une pause
L’enfant a besoin de faire des pauses dans ses tâches quotidiennes, mais également ses apprentissages. C’est un être à part entière et non un robot. Il peut arriver à saturation, tout comme l’adulte. Ainsi, s’il est à bout, il est primordial de faire une pause, afin de retrouver son calme et sa concentration.
La respiration
La respiration, c’est celle qui accompagne tout être vivant, aussi bien de jour comme de nuit. Elle ne nous quitte jamais. Nous l’utilisons naturellement, mais prenons-nous le temps de l’utiliser bénéfiquement au quotidien ? Jamais… En prenant conscience de sa respiration, l’enfant se calme, s’apaise. Il se concentre sans même s’en apercevoir ! Puis cela lui permet de trouver des solutions au problème de la situation. Dans le cadre de l’instruction, cela peut être un devoir ou un exercice. De plus en travaillant sa respiration, cela permet de muscler son cerveau. Il est impératif de faire ce travail de respiration au quotidien.
Focaliser son attention
Si l’enfant ne peut pas, de lui-même, retrouver son attention, alors nous allons l’y aider en entrant en interaction avec lui, par de simples phrase, en lui demandant de citer :
- 5 choses qu’il peut voir
- 4 choses qu’il peut toucher
- 3 choses qu’il peut entendre
- 2 choses qu’il peut sentir
- 1 chose qu’il peut goûter
Ces choses-ci devront être des choses présentes dans l’environnement de l’enfant sur l’instant. Par ce qui peut être un jeu pour lui, il va ainsi se concentrer et cela va le pousser à la réflexion. Pour débuter nous pouvons l’interroger, mais par la suite nous devons le laisser utiliser ce support écrit, par lui-même, dès que le besoin se fait ressentir, en lui laissant à portée de main et de vue.
La visualisation d’une image mentale
Là aussi, la visualisation d’une image mentale est une aide de la part de parent qui conduit l’enfant vers la concentration. On va ainsi captiver son attention progressivement pour l’amener à la concentration.
Le Docteur Anne Gramond propose d’ailleurs une excellente méthode. On s’isolera au calme avec l’enfant en parlant calmement et clairement :
« Assis le dos bien droit, laisse tes épaules tomber, tes pieds bien à plat sur le sol, ferme les yeux. Concentre-toi sur ta respiration et sur les sensations de ton corps… Observe les mouvements de ton corps lorsque tu respires, l’air frais qui rentre dans tes narines et l’air chaud qui en sort, le ventre qui gonfle à l’inspiration et qui se dégonfle à l’expiration. Respire calmement et profondément avec ton ventre, comme si, à la place du ventre, tu avais un ballon de baudruche de ta couleur préférée. Imagine que quand tu inspires, tu gonfles le ballon, et que quand tu expires, le ballon se dégonfle tout doucement. À ton rythme, fais 4 cycles de respiration avec ton ventre qui se gonfle et se dégonfle.
Souviens-toi d’un moment pendant lequel tu t’es senti très bien, détendu, en sécurité, serein, ou bien imagine un moment de bien-être et de détente (PAUSE DE QUELQUES SECONDES). Visualise dans ta tête les moindres détails de cette image, comme si tu te regardais dans une glace : « où es-tu ? Que vois-tu ? qu’entends-tu ? Que ressens-tu dans ton corps ? Comment te sens-tu ?
Lorsque tu as des idées qui t’embêtent, que tu as peur, que tu es triste, reviens à cette image avec tes yeux, tes oreilles, ta peau, ton nez, comme si tu y étais vraiment.
C’est ton petit coin à toi que tu peux capturer. Ressens comme tu te sens bien, en sécurité ».
Vous l’avez constaté, la respiration est toujours là ! Et d’une grande aide.
Une fois cette technique effectuée, l’enfant est calme, concentré, et prêt à reprendre son travail.
N’oubliez pas que le lieu d’apprentissage est également important : Une belle salle claire, épurée, et que l’essentiel soit exposé sans surcharger.
Quelles sont vos méthodes chères soeurs pour que votre enfant puisse retrouver sa concentration ? Quelles sont vos réactions face au manque de cette dernière ?
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