Ces derniers jours, les réseaux sociaux s’affolent sur un sujet particulièrement épineux concernant des test de vaccinations dans le cadre de la lutte contre le nouveau coronavirus, qui pourraient être effectués en Afrique par les gouvernements occidentaux.
Face à l’ampleur de la polémique des vaccins testés sur le peuple africain, l’Inserm a publié un tweet le 2 avril pour « couper court aux fausses rumeurs. »
« Des essais cliniques visant à tester l’efficacité du vaccin BCG contre COVID-19 sont en cours ou sur le point d’être lancés dans les pays européens et en Australie. S’il y a bien actuellement une réflexion autour d’un déploiement en Afrique, il se ferait en parallèle de ces derniers », souligne le communiqué.
« L’Afrique ne doit pas être oubliée, ni exclue des recherches car la pandémie est globale. Si les essais internationaux étaient concluants, le vaccin BCG pourrait être une grande aide pour protéger les soignants », estime l’Inserm.
Des études, qui seraient menées principalement sur des personnels soignants et non sur l’ensemble d’une population
Et ainsi constater si le vaccin contre la tuberculose pourrait avoir un effet similaire contre le Covid-19, soit en limitant la gravité des symptômes, soit en diminuant le risque d’être infecté.
L’Australie est un exemple parmi tant d’autres ou un large essai inclut 4.000 soignants dans les hôpitaux du pays.
Rappelons que la vaccination antituberculeuse est largement répandue sur le continent africain, en raison notamment de campagnes menées par l’OMS
En 2018, 80% de la population africaine ciblée (enfants et femmes de moins de 50 ans) dans le cadre de ces campagnes était vaccinée au BCG.
Ces tests sur le BCG sont distincts des recherches sur un vaccin contre le coronavirus proprement dit.
En France, le Pr Didier Raoult, directeur de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) Méditerranée infection, affirme que l’hydroxychloroquine est bel et bien efficace.
Néanmoins les résultats de ses expérimentations sont fortement critiqués dans la communauté scientifique qui appelle à prendre cette piste avec prudence, faute d’études cliniques faites selon les protocoles méthodologiques stricts.
L’hydroxycholoroquine fait partie des quatre traitements testés dans le cadre d’un essai européen baptisé « Discovery » mené sur 3.200 patients dans plusieurs pays, dont 800 cas graves en France.
L’OMS doit également lancer un vaste essai clinique international
Cet antipaludique est prescrit à titre de traitement (et non de vaccin) dans de nombreux pays d’Afrique, à l’instar du Sénégal où la moitié des malades recensés du coronavirus se sont vus prescrire de l’hydroxychloroquine en milieu hospitalier, avec des résultats encourageants, selon les services sanitaires.
L’élaboration d’un vaccin, un processus particulièrement long
Si des recherches sont en cours, aucun vaccin ne devrait voir le jour avant au moins 2021.
« Jusque-là, la recherche est encore à un stade préliminaire », explique le Dr Richard Mihigo.
« Nous avons plusieurs candidats au vaccin au stade pré-clinique, mais développer un vaccin, le tester et l’homologuer peut prendre plusieurs années », rappelle-t-il.
La recherche est une compétence et la patience est une vertu …
ajib