Laissé au chômage partiel par son club, Bakary Meité, joueur professionnel de rugby à l’USC Carcassonne, s’est engagé bénévolement auprès d’un hôpital parisien.
Depuis fin mars, le quotidien du troisième ligne Bakary Meité est marqué par le coronavirus Covid-19 : le rugbyman professionnel s’est engagé en tant qu’agent d’entretien honoraire à l’hôpital Sainte-Périne, dans le 16e arrondissement de Paris.
Les deux hommes travaillent six jours sur sept, de 7h à 13h
L’idée lui est venue de son neveu, qui s’est également porté volontaire. Bakary Meité enchaîne ainsi les services.
A l’aide de quelques éponges, de produits nettoyants et d’un seau, il désinfecte tout : les rampes, les interrupteurs, les boutons d’ascenseur, les poignets… tout ce qui est à portée de main. Et ceci dans deux des trois bâtiments de l’établissement hospitalier.
Un concours de circonstance
De retour de vacances au Brésil à la mi-mars, il a débarqué à l’hôpital Sainte Périne par un concours de circonstances. Etant donné qu’il n’y a plus plus de trains, plus d’avions, il ne peut pas rentrer à Carcassonne et prends son mal en patience en se confinant donc chez sa soeur à St Denis.
Une conversation téléphonique qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd
Un responsable d’une société de nettoyage, membre de sa belle-famille appelle alors pour recruter son neveu. Le rugbyman entend la conversation et par solidarité s’engage.
Un moral d’acier au quotidien
Le troisième ligne de Carcassonne assure que le moral et la motivation sont encore là. En partie grâce à l’admiration suscitée par ses collègues du quotidien :
« Mon action a été mise en lumière dans les médias. Mais, c’est surtout le personnel engagé tous les jours dans les hôpitaux qu’il faut saluer. Ce sont aussi bien les soignants, les infirmiers que les personnes chargées du ménage. Ce sont ses personnes qui font le gros du boulot. »
Un acte plein d’humilité pour prêter main forte aux soignants
Cet engagement est bénévole, volontaire et force le respect, surtout dans une tâche aussi ingrate. « Ce n’est pas dégradant. Parce que c’était le boulot de ma mère pendant 30 ans. Très honnêtement, c’est dur. Mais je reçois tellement de remerciements de la part des aides-soignantes… C’est très valorisant »
Encore une belle leçon d’humilité en cette période de crise où toutes les bonnes âmes sont les bienvenues pour venir en aide à son prochain, et particulièrement durant la période délicate que nous traversons.
Notre bien aimé Prophète Mouhammad (SAW) nous rappelle que :
« Les croyants, dans l’amour, l’affection et la miséricorde qu’ils se portent, sont comparables à un seul corps. Lorsqu’un membre est affecté, c’est l’ensemble du corps qui ressent la douleur et s’enfièvre » [Rapporté par Al-Boukhari et Mouslim]
AJIB