Que dire des droits de l’Homme ? Les droits de l’Homme peuvent être définis comme étant les droits inhérents à la personne humaine. Ainsi, le respect de ces droits conditionne le bonheur de l’être humain. Par conséquent, les différents instruments des DH (textes légaux relatifs aux DH) obligent les États à les respecter, les protéger et à faire leur promotion. Comme exemple de ces droits, nous pouvons citer le droit à la vie, le droit à la santé, le droit à la liberté d’expression…. Ces droits jugés indispensables à l’épanouissement de l’être humain, sont considérés comme universels. En effet, le caractère universel des droits de la personne réside dans le fait que tous les êtres humains en sont titulaires où qu’ils soient dans le monde sans distinction de race, de sexe, de religion comme le stipule l’article 2 de la DUDH en ces termes : Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamées dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion… Mais l’idée selon laquelle les droits humains sont universels ne fait pas l’unanimité. De fait, pour beaucoup de personnes, surtout Africains, les droits de l’homme sont calqués sur les pratiques occidentales qui ne sont pas partagées de tous. C’est le cas de l’homosexualité. Cette pratique en effet est jugée abominable dans la plupart des pays africains alors qu’elle est légalisée dans bon nombre de pays occidentaux. Après cette brève présentation des droits de l’Homme, quelle relation pouvons-nous établir entre ces droits et la religion islamique ? À l’analyse, nous pouvons d’emblée affirmer qu’il y a une compatibilité entre les deux notions mise en relation si nous considérons les principes fondamentaux dont les DH tirent leur essence que sont l’égalité, la liberté, la non-discrimination… L’article premier de la DUDH stipule en effet que tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ; établissant ainsi une égalité entre tous les Hommes. Ce qui ne contredit d’ailleurs pas les enseignements islamiques puisque lors de son dernier sermon à l’occasion de son unique pèlerinage en l’an 10 de l’Hégire, le Prophète (SAW) affirmait déjà l’égalité des êtres humains en ces mots : « Un Arabe n’est point supérieur à un non-Arabe, et un non-Arabe n’est point supérieur à un Arabe ; et les Blancs ne sont pas supérieurs aux Noirs, de même que les Noirs ne sont point supérieurs aux Blancs. Aucune personne n’est supérieure à une autre… » Cependant, certains droits de l’homme s’opposent radicalement aux enseignements islamiques. En effet, le droit à l’avortement et la liberté de l’orientation sexuelle avec l’homosexualité comme son corolaire, constituent des pratiques interdites par l’Islam alors qu’elles sont autorisées par certaines conventions des DH. Et on pourrait relever plusieurs autres pratiques contradictoires entre DH et Islam. Il convient donc à chaque musulman de bien connaitre les préceptes de sa religion devant le guider dans sa pratique des DH dont l’usage tend à s’imposer de nos jours à l’ensemble des pays du monde du fait des ratifications des instruments internationaux des DH de leur part dont l’objectif à souvent des relents économiques.
Katiene Abdoumaleek Expert, Consultant et Formateur en Droits de l’Homme