Les sciences changent la vie des Africaines. Première femme à travailler dans le big data en Tunisie, l’entrepreneuse Neila Benzina continue de miser sur le digital pour améliorer l’employabilité des diplômés.
Etre une femme dans un monde d’hommes « a rarement été un problème » pour Neila Benzina. Cette Franco-Tunisienne, qui innove depuis vingt ans a, à son actif, la création de deux agences de conseil numériques (dont Wimbee, spécialiste de data), une plateforme en ligne de formation (Techwin) et la Holberton School, école privée qui enseigne à la fois la programmation et le savoir-être à des jeunes qui rêvent de digital.
Présentation de notre série Les sciences changent la vie des Africaines
Un joli bilan pour celle qui, à 42 ans, pousse les jeunes à s’orienter vers la tech et n’hésite jamais à les encourager surtout lorsqu’il s’agit de filles. « Tout simplement parce que je ne suis jamais perçue comme une femme mais plutôt une compétence », déclare Neila Benzina, pionnière du Web à Tunis et dont la moitié de l’équipe aujourd’hui est féminine.
Pourtant, elle admet avoir dû, en début de carrière, se faire une place dans des milieux très masculins. Rétrospectivement, elle estime que son genre l’a plutôt servie, étant l’une des seules à conjuguer le digital au féminin dans les années 2000 en Tunisie. « On me repérait parfois plus facilement parce que c’était rare d’avoir une femme dans ce milieu », admet-elle, se souvenant que son modèle reste une autre pionnière : sa grand-mère, Tahwida Ben Cheikh, a été la première femme médecin du pays.
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