Les autorités saoudiennes ont annoncé aujourd’hui des restrictions supplémentaires dans les villes saintes de la Mecque et de Médine. Le couvre feu qui limitait depuis deux jours les déplacements après 19h dans tout le pays, sous peine d’une amende de 10 000 riyals (près de 2500 euros!) a été renforcé et c’est désormais à partir de 15h que les déplacements sont interdits dans les deux villes ainsi que dans la capitale Riyadh.
Par ailleurs les habitants de Makkah, Madinah et Riyadh seront à partir de demain interdits de déplacement hors de la ville. Un confinement total.
Mais qu’en est-il des deux mosquées saintes?
Est-ce que la prière va s’interrompre complètement dans ces deux lieux de lumière également? Est-ce que le Tawaf va s’interrompre complètement?
Pour l’instant, malgré les restrictions draconiennes, quelques téméraires se refusent à délaisser la Kaaba et le Mataf et ils parviennent ainsi à accomplir dans des conditions très strictes le Tawaf. Pour cela ils doivent attendre environ 30 min près de l’hôtel Dar At-Tawhid Intercontinental, puis sous escorte, sont autorisés à se rendre pour un tawaf éclair avant d’être raccompagnés à la sortie. Sur cette image prise le 25 mars après Duhr par un collaborateur de notre site, on en note une dizaine à peine, dont un seul habillé en Thawb blanc.
Que leur prières soient acceptées et qu’ils soient élevés parmi les rangs des rapprochés.
Les prières obligatoires elles continuent à être officiées dans les deux mosquées mais depuis quelques jours, aucune photo ne nous parvient. Une photo prise la semaine dernière montrait encore deux ou trois rangs à chaque prière. Beaucoup auront d’ailleurs commenté à quel point Allah élève qui Il veut, les employés de nettoyage et quelques ouvriers étant parmi les derniers honorés par cette prière en commun qui en vaut 100 000 dans toute autre mosquée… Notons également la diversité des origines, car oui la prière de l’Islam ne distingue ni origine, ni rang, ni richesse matérielle….
De toute vraisemblance, en ce début du mois de Chaaban, les chances que les deux lieux les plus saints de l’islam soient déserts pour une durée prolongée, y compris pendant le mois de Ramadan, augmentent de jour en jour. Et la peine de voir notre Qibla à ce point désertée augmente tout autant.
Mais nos prières où que l’on soit atteignent encore notre Créateur, et la porte des Cieux est toujours ouverte. Prions donc que cette épreuve se finisse et que ces mosquées brillent à nouveau des mille couleurs des millions de fidèles de tout pays.
AJIB.FR