Fraude : la BAD épingle deux entreprises nigérianes

La Banque africaine de développement (BAD) a exclu les sociétés nigérianes Beulah Universal Link Resources et Bluestream Systems And Device, pour avoir « déformé leurs qualifications » lors d’un appel d’offres pour la construction et la réhabilitation de réservoirs d’eau dans l’Etat d’Oyo.

Deux sociétés nigérianes rejoignent la liste noire de la Banque africaine de développement (BAD). Pendant un moment, elles ne seront plus éligibles à l’adjudication de projets financés par la Banque. L’institution financière panafricaine basée à Abidjan a annoncé mardi soir l’exclusion de Beulah Universal Link Resources Limited pour une durée de 36 mois et Bluestream Systems And Device Limited pour 12 mois.

En soumissionnant à un appel d’offres pour la construction et la réhabilitation des réservoirs d’eau en milieu urbain dans l’Etat d’Oyo, ces deux sociétés « se sont livrées à des pratiques frauduleuses dans le cadre de leur offre conjointe » et « ont déformé leurs qualifications pour l’obtention de ces contrats », selon l’enquête menée par le Bureau de l’intégrité et de la lutte contre la corruption de la BAD.

Selon la note de l’Institution, la société exclue pour trois ans risque également d’être frappée par l’Accord de reconnaissance mutuelle des décisions d’exclusion noué par la BAD avec le Groupe de la Banque mondiale, la Banque asiatique de développement, la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et la Banque interaméricaine de développement.

Les entreprises ont malheureusement souvent recours à ce type de pratiques frauduleuses pour obtenir des marchés financés par la BAD. L’institution a déjà ainsi sanctionné des entreprises chinoises, britanniques, maliennes, ougandaises, … De même, plusieurs sociétés nigérianes sont déjà passées au crible.

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