‘’Nous participons à près de 90% dans la confection, la distribution et la production des mets.’’
Accomplir aisément le 5ème pilier de l’Islam ne peut se faire sans certaines commodités. La restauration du pèlerin reste un impérative pour un mieux être aussi bien physique que spirituel. Au nombre des commissions mises en place par le commissariat du hadj, se trouve celle de la restauration qui est pilotée par son président Soumahoro Zoumanan et son vice Vanaman Togba. Aussi, pour mieux comprendre le fonctionnement de cette cellule, le vice président s’est prêté aux questions de Islam Info.
Dites nous quel est le cahier de charge de votre commission ?
La commission restauration en fonction des différentes étapes à ses cahiers de charge. Au niveau de Médine, notre rôle était la coordination et la planification. Cette année, il y’a eu une innovation de taille, nous avons essayé d’intervenir un peu dans la production mais, c’était à un degré moindre. Se sont les arabes qui préparent généralement, ils n’ont permis que huit femmes dans leur cuisine. Ce n’est pas assez important pour pouvoir prendre une place dans la production, on espère que dans les années à venir, les choses vont s’améliorer. Au niveau de la Mecque, nous sommes véritablement des acteurs, parce que nous participons à près de 90% notamment dans la confection, la distribution et la production des mets.
A combien s’élève le nombre des personnes qui travaille dans votre commission ?
Nous étions environs 50 personnes au niveau de Médine. Au niveau de la Mecque, nous sommes une centaine de personnes. Nous avons près de 30 personnes qui sont venues de la Côte d’Ivoire. Pour plus de 5000 pèlerins, c’est sûr que cela représente un taux très faible. Donc le gros lot du contingent est pris sur place parmi les résidents ivoiriens en Arabie Saoudite.
Comment se fait le recrutement des résidents ?
Il y’a une sélection qui est faite avec la collaboration du consulat. Il permet de mettre certains locaux à notre disposition afin qu’ils puissent nous aider à faire le travail.
Quel est l’organigramme de votre commission pour une bonne prise en charge de la restauration des pèlerins ?
La commission restauration à un président, un vice président et un secrétaire général. Au niveau de l’aspect technique, il y’ a un chef de cuisine, des chefs de salle et des autres composantes de la restauration.
Comment se fait le ravitaillement en produits alimentaires pour la production des différents plats ?
Nous ne convoyons qu’une petite quantité de ce dont nous avons besoin pour la restauration. Normalement ce sont les mets d’ici que nous devions manger mais pour satisfaire les pèlerins, le Ministère de l’Intérieur, la Direction des Cultes et le commissariat ont trouvé bon de faire un minimum d’achat en Côte d’Ivoire pour essayer de varier les mets. C’est pour ne pas que nos parents soient dépaysés. Mais, 99% de ce que nous consommons vient d’ici le reste du pays pour que de temps en temps nous variions les mets.
Comment se fait la planification des menus ?
Les propositions des menus se font en collaboration avec les arabes. Et ce qui est sur place est prioritaire. Nous essayons d’injecter de temps en temps des produits venus d’Abidjan.
Nous rencontrons souvent des pèlerins non satisfaits du plats proposer, tenez-vous compte de leurs critiques et suggestions ?
Naturellement nous devons tenir compte de ces plaintes puisse que c’est pour eux que nous sommes là. Mais il faut retenir que c’est une production de masse et les goûts des uns et des autres diffèrent alors nous essayons de faire le maximum pour satisfaire le pèlerin ivoirien. Nous tenons compte de ces remarques.
Est-ce qu’il y’a un menu spécial pour les personnes vivant des maladies chroniques telles que le diabète ou l’hypertension ?
Je dirai que pour le moment, nous sommes en train d’étudier à moyen terme comment nous pouvons prendre en compte ces pèlerins. Pour l’instant, compte tenu de l’effectif que nous avons et d’un certains nombre de contrainte, nous n’avons pas mis en place cette stratégie.
Les pèlerins ivoiriens sont logés dans quatre hôtels, comment vous arrivez à assurer la restauration dans ces différents hôtels ?
C’est l’occasion de rappeler qu’au niveau de Médine nous avons eu quelques difficultés parce que les hôtels étaient dispersés et cela rend difficile la planification et la coordination. Logés les pèlerins dans plusieurs hôtels rend la situation difficile.
Au niveau de la Mecque, il y’a moins de difficultés parce que nous sommes logés dans maximum quatre hôtels. Et l’innovation cette année est que en plus de la grande cuisine de Amdjad, il y’a une autre qui est ouverte à Safwa et Raka, ce qui facilite la production et l’acheminement de la nourriture.
Dans votre commission, quels sont les problèmes récurrents que vous rencontrez ?
Les problèmes que nous rencontrons se trouvent dans l’exécuter des restaurants. Je prends le cas de Amdjad, nous avons une capacité de 500 places assises pour 2700 pèlerins. Vous comprenez les difficultés que nous avons. Et c’est l’occasion pour nous de lancer un appel aux ivoiriens, j’en appel à leur patience, parce que 2700 pèlerins qui mangent dans un restaurant de 500 places, cela nécessite de la patience et de la discipline. Je profite pour les féliciter pour leur sang froid et leur participation effective à la réussite de cette mission.
Votre mot de fin à l’endroit de tous les acteurs dans l’accomplissement du hadj 2019 ?
Je remercie les autorités notamment, le Ministère de l’Intérieur, le commissariat du hadj, la Direction des cultes, aux pèlerins ivoiriens et surtout au chef de l’Etat qui ne ménage aucun effort pour que les pèlerins ivoiriens soient dans de véritable condition. Et nous le constatons d’année en année. Nous remercions Allah qui nous permet de mener à bien cette mission. Nous voyons les difficultés et tenons compte des observations tout en espérant que les choses vont s’améliorer au fur et à mesure.
SIRA