L’hiver approche à grand pas et nous le ressentons déjà ces matins d’automne.
Comme chaque hiver et nous serons malheureusement peu nombreux à passer au travers : l’inévitable rhume accompagné de ses innombrables éternuements.
L’éternuement est une expiration brusque et bruyante, semi-autonome ou involontaire (réflexe au niveau cortical) par le nez et la bouche provoqué par un mouvement subit et convulsif des muscles expirateurs (notamment le diaphragme et les muscles intercostaux) en raison d’une irritation des muqueuses nasales ou de leur mise en contact avec un corps étranger.
Éternuer pour mieux respirer
C’est en fait un mécanisme de défense permettant de nettoyer le nez de ses impuretés en les expulsant et en évitant ainsi qu’elles passent dans les poumons. Ce sont des neurones sensitifs, excités par les impuretés, qui déclenchent le réflexe d’éternuement.
Atchoum !
Pour notre cerveau, un éternuement n’est pas une opération aisée à coordonner ! Lorsque le mucus est surchargé en particules étrangères, le nez envoie un message au cerveau pour lui demander de s’en débarrasser ! Le cerveau commande alors aux poumons d’inspirer très rapidement 2,5 litres d’air ! Puis, la trachée se ferme et nous empêche pendant un bref instant de respirer. Les muscles abdominaux se contractent et établissent ainsi une très haute pression dans nos poumons. Lorsque la trachée s’ouvre, l’air piégé dans les poumons est libéré explosivement et est projeté par la bouche à cette vitesse phénoménale !
Au cours d’une étude parue en 2013 dans la revue PLoS ONE, Tang et son équipe ont utilisé des caméras à haute vitesse pour prendre des photos d’éternuements provoqués par du poivre chez six volontaires. Chaque éternuement a été capturé en positionnant les sujets devant un miroir concave, éclairé par un rayon de lumière. Dans la mesure où l’air chaud éjecté par l’éternuement a un indice de réfraction différent de celui de l’air ambiant plus froid, la lumière réfléchie par le miroir se comportait différemment en fonction de l’air traversé.
Ainsi, la caméra a pu capter les changements et les scientifiques sont parvenus à cartographier l’éternuement. Ceci a permis de constater que la vitesse maximale de l’éternuement atteignait chez les volontaires environ 4,5 mètres par seconde soit à peu près 16 km/h.
Une vitesse qui peut être plus élevée lors d’une toux violente qui va démultiplier un volume bien plus important d’air.
La bienséance concernant l’éternuement
Il y a des règles à respecter lorsque l’on éternue, nous profitons de cette occasion pour vous rappeler une de ces règles, sachant que le rappel est bon pour le croyant.
D’après Abou Houreira (paix sur lui), le Prophète (SAW) a dit :
«Certes Allah aime l’éternuement et déteste le bâillement. Ainsi si l’un d’entre vous éternue et loue Allah c’est un droit à l’encontre de chaque musulman l’ayant entendu de lui dire : Yarhamouka Allâh.
Par contre le bâillement vient de satan.
Que la personne le repousse tant qu’elle peut et si il dit « Ah » alors satan rigole de lui».
Rapporté par l’imam Boukhari dans son Sahih n°6223.
D’après Salim Ibn ‘Ubeyd Al Ach-Ja’î (paix sur lui), le Prophète (SAW) a dit:
«Quand l’un d’entre vous éternue qu’il dise : Louange au Seigneur de l’Univers (Al HamdoulilLeh Rabbi’l ‘Alamîne),
qu’on lui dise : Qu’Allâh te fasse miséricorde (Yarhamouk Allâh)
et qu’il – celui qui a éternué – réponde : Qu’Allâh nous fasse miséricorde ainsi qu’à vous (YaghfiroulLâhu Lana Wa Lakoum)». Authentifié par Cheikh Al-Albani.
Pour finir en beauté nous avons une question qui risque de vous interpeller : saviez vous qu’il est apparemment impossible d’éternuer les yeux ouverts ?
AJIB.FR