Aux antipodes d’autres religions dites monothéistes, l’Islam a légiféré sur le divorce et explicité ses facteurs, son mode opératoire et ses normes ( la Sourate 2, v227 en l’occurrence ). Mieux. Une sourate dans le Qur’an est dédiée à la question ( la Sourate 65 At-Talaq). Quant au remboursement de la dote, plus précisément « Al mahar », ou « As-sadaqq » (que nous préférons puis qu’elle est la terminologie islamique et diffère en outre de la dote définie selon le législateur ivoirien) l’Islam a encore apporté une contribution juridique qui mérite analyse.
En effet, la notion de « Talaq », traduite en langue française par divorce, diffère du « Al kul’hh » notion quelque peu difficile à traduire en français. Cette notion est une réalité juridique qui donne autonomie et pouvoir à la femme de demander, sinon exiger , de façon motivée ou non, la séparation avec son époux moyennant cependant compensation financière (le Al Mahar). Cette distinction terminologique permet de clarifier une autre réalité d’ordre juridique. Si dans le cadre d’un « Al kul’hh » la femme redonne le « Al mahar » à son époux, le « Talaq », lui, ne permet pas à la femme de rembourser le « Al mahar ». Enfin, s’il nous était permis de reformuler la question, on aurait plutôt dit : en cas de « Al kul’hh » est-il permis à la femme de rembourser le « Al mahar » ? Quoique la réponse soit évidente , Wa Allahou A’lam.