L’année 2021 qui s’annonce dans seulement quelques jours, risque de ne pas se présenter sous de bons auspices. En effet, 14 syndicats de fonctionnaires, regroupés au sein de la Coalition des syndicats du secteur public de Côte d’ivoire (Cssp-ci), se préparent et préparent activement une grève générale. Une grève annoncée imminente. Janvier 2021, février 2021 ou après ? Pour des questions de stratégies syndicales, la date de l’application du mot d’ordre n’a pas été révélée. Ces informations émanent d’une conférence de presse qu’a animée samedi dernier, à Cocody, Pacôme Attaby, président de la Coalition des syndicats du secteur public (Cssp-ci), entouré des membres de son Etat-major ( les responsables syndicaux qui constituent cette Coalition). Justifiant les mots d’ordre à venir si le gouvernement reste de marbre à la plateforme revendicative, il a indiqué que la patience des fonctionnaires a atteint ses limites. Non sans remettre sur la table, toutes les revendications de ta Coalition, balayées du revers de la main par les pouvoirs publics.
- La suppression de la carte Intelligente contestée par les fonctionnaires et dont l’achat a été décidé par le Conseil d’administration de la Mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat de côte d’ivoire (Mugefci) ;
- L’adoption d’un nouveau statut général de la Fonction publique,
- L’organisation dans les plus brefs délais des élections professionnelles de représentativité. D’autres revendications non moins importantes ont été portées à la connaissance de la presse. Pacôme Attaby cite entre autres, le
- Lelèvement de l’indice de base datant de plus de 60 ans.
- L’allocation familiale vielle de 60 ans, ;
- Les primes de transport insuffisantes ;
- La suppression de la contribution nationale ;
« Toutes les revendications sont prioritaires. Il n ‘y a pas de revendications plus importantes que les autres et de priorités des priorités. Toutes les revendications se valent et sont non négociables » a-t-il fait remarquer.
« La goutte d’eau qui peut déborder le vase »
- Pacôme Attaby s’est longuement attardé sur les suspensions ou les ponctions sur salaires de militants de syndicats de fonctionnaires, pour fait de grève, en 2019, décidées par le régime. Les salaires ponctionnés ou suspendus, a-t-il poursuivi, n’ont jamais été reversés, jusqu’à ce jour. C’est pourquoi, dans un appel pressant, en guise d’avertissement, il a sommé le gouvernement de reverser ces salaires, aux fonctionnaires, victimes, en 2019, « Au ministère de l’intérieur, 12 mille agents attendent que leur soient reversés leurs salaires du mois de mars 2019 retenus, alors qu’ils avaient arrêté la grève en février 2019 sous la conduite du Synamici. La Cssp-ci exige également, ici et maintenant, Je paiement sans condition de tous ces salaires illégalement retenus », a-t-il argumenté.
Contactée, une source proche du ministère de l’Education nationale n’a pas souhaité s’exprimer sur la question des salaires 2019 non reversés. Nous y reviendrons,
Charles Bédé charfesbd97@yahoo. Fr
Quotidien d’informations générales Notre Voie n° 6525 du lundi 28 décembre 2020