LES CAUSES SOCIALES DU VOYAGE NOCTURNE

Environ deux (2) ans avant l’hégire, soit le 27 Rajab de l’an 620,  la situation des musulmans à la Mecque n’était guère reluisante. Elle était  difficile.  Les musulmans subissaient d’énormes injustices, ils faisaient l’objet d’un rejet social, relégués au ban de la société. Y compris, la  torture, les abus et les exactions de toutes sortes. Cette année fût une année pénible pour le Prophète Muhammad (saw).
Premièrement, Allah lui arracha l’affection de son oncle, son protecteur. Puis deux mois plus tard, il lui fut arraché l’affection de sa tendre épouse, notre mère Khadija (ra) . Une année si difficile qu’elle a été appelée  » l’année du chagrin. » Il ne pouvait en être autrement, car le Prophète perd deux protecteurs. Son oncle qui était son soutien et son garant moral contre les agissements des mecreants mecquois dans la ville. Ensuite la perte de sa tendre épouse, celle qui lui remontait le moral chaque fois qu’il était au plus bas. Celle à qui il se confiait lorsqu’il rencontrait des difficultés dans sa mission.  Du coup, un voile de tristesse obscurcit la vie de notre bien-aimé (Saw). La vie  à la Mecque devint très pénible, la vie y était moralement intenable. Plus de protecteur et garant moral en ville contre ses ennemis, plus de confidente et de consolatrice à la maison pour lui réchauffer le cœur si ce n’est la solitude.  Quelle tristesse !!! Quelle étreinte !!!
En raison de cette étroitesse de la ville de la Mecque, il (saw) a cru bien faire de rechercher la paix intérieure, l’équilibre moral et la sécurité du dépôt divin  chez ses frères de la ville de Taïf. Malheureusement, il (saw) fut plus blessé moralement, lynché et mortifié physiquement.  ‘Aicha (ra) demanda un jour au Prophète quel était le jour le plus difficile qu’il avait vécu. Le Prophète de répondre : « C’est le jour où je suis revenu de Tâif errant et plein de tristesse. »
هل أتى عليك يوم كان أشد من يوم أحد ؟ قال: لقد لقيت من قومك ما لقيت! وكان أشد ما لقيت منهم يوم العقبة، إذ عرضت نفسي على ابن عبد ياليل بن عبد كلال فلم يجبني إلى ما أردت، فانطلقت وأنا مهموم على وجهي،
Allah !!! quelle détresse pour la meilleure des créatures du monde, le prince des hommes ( que nos cœurs et nos yeux fondent en larmes pour ces moments si difficiles dans la vie de notre Oumma.)
 Les seules choses qui comptaient à ses yeux étaient la paix intérieure pour sa propre personne et la paix sociale pour sa communauté. Allait- il les trouver?
Al hamdu lilah, l’appel d’Allah retentit. L’ange Djibril lui fit une bonne annonce. Il lui annonça l’inattendu, la meilleure des surprises, une invitation céleste. Oui tel est notre Seigneur qui assiste toujours ses serviteurs lorsqu’ils sont éprouvés. « Quand viendra le secours d’Allah ? » -Quoi ! Le secours d’Allah est sûrement proche (Surat al-Baqarah 2, Āyat 214).    un secours [venant] d’Allah et une victoire prochaine. Et annonce la bonne nouvelle aux croyants. (Sourate vles rangs verset 13)  Pouvait-on espérer mieux ?
Telle était la situation du Prophète Muhammad (saw) et des musulmans.
PAR: USTAZ FOFANA INZA