Les forces armées du royaume ultraconservateur ont ouvert leurs portes aux femmes. Riyad, qui multiplie les réformes envers les femmes, reste vivement critiquée par les ONG de défense des droits des femmes pour la répression de militantes.
« C’est un nouveau pas vers l’émancipation », s’est targué le ministère des Affaires étrangères de l’Arabie Saoudite sur Twitter, mercredi 9 octobre. Les Saoudiennes pourront désormais intégrer les forces armées du royaume ultraconservateur, qui s’est lancé dans un vaste programme de réformes économiques et sociales. Elles pourront seulement accéder aux rangs de soldat de première classe, caporal, sergent et sergent-chef, dans le pays qui applique une version rigoriste de l’islam.
Répression de militantes
Sous la houlette du prince héritier Mohammed ben Salmane, plusieurs réformes visant à octroyer des droits aux femmes ont été engagées ces dernières années, comme l’autorisation de conduire ou de voyager à l’étranger sans l’accord préalable de leur « gardien » (père, mari, fils ou autre parent masculin). L’Arabie saoudite avait déjà autorisé l’année dernière les femmes à intégrer des postes au sein des forces de sécurité.
Au cours de la même période, une vague de répression a visé plusieurs militantes des droits humains. Certaines d’entre elles restent détenues, comme la célèbre militante Loujain al-Hathloul.
Depuis la chute ces cinq dernières années des cours du pétrole, l’Arabie saoudite, premier exportateur de brut, tente d’améliorer son image à l’étranger pour attirer les investisseurs et les touristes.
France 24 avec AFP