L’imam Hassan Doumbia, vainqueur de la finale de la 1ère édition du concours de sermon de la LIPCI

« J’exhorte tous les imams à participer aux activités de la LIPCI pour renforcer leur capacité. »
Le samedi 27 novembre 2021, s’est tenue la première édition du concours de sermon organisé par la Ligue islamique des prédicateurs de Côte-d’Ivoire (LIPCI). C’est la mosquée Oumar bint Al Kathab des Deux-Plateaux qui a abrité cette belle cérémonie sous le thème : Le divorce : causes, conséquences et solutions. Les imams, Hassan Doumbia, Ouattara Yacoub et Haïdara Moussa respectivement de la commune d’Abobo, Yopougon et Cocody sont les candidats finalistes
C’est dans le souci de faire des imams capables de véhiculer, comme il se doit, le message de l’islam, que la LIPCI a initié cette première édition. En effet, la non maîtrise de la langue française et la mauvaise transmission du message divin par les arabisants venus pour la plupart d’Arabie Saoudite peuvent être considérés comme un handicap pour la communauté musulmane de Côte-d’Ivoire.
Plusieurs personnalités de haut rang ont associé leur image à cet évènement pour lui donner plus d’éclat. Ce sont entre autres, le guide suprême de la communauté musulmane de Côte-d’Ivoire, le Cheikhoul Aïma Ousmane Diakité, parrain de la cérémonie, L’ambassadeur de l’Arabie Saoudite, celui de L’Égypte ; le conseiller spécial du chef d’État chargé des cultes, Koné Drissa.
La cérémonie à commencé par une lecture coranique. Par la suite l’imam principal de la mosquée, Koné Brahima a adressé ses salutations à l’endroit de ses hôtes notamment le président du COSIM qui a bien voulu laisser toutes autres obligations pour parrainer l’événement. « Nous lui avons sollicité et il a mis ses occupations de côté étant donné l’importance de de cette cérémonie », a témoigné l’imam principal avant de poursuivre : « Cette première édition de concours de sermons doit se faire en votre présence, car c’est vous le guide suprême ».
C’est après ces mots de bienvenue que le président du jury, El Hadj Koné Doumbia, a donné le coup d’envoi aux candidats pour leur prestation et rappelé les critères de sélection sans oublié la durée du sermon de chacun.
SERMONS DE 20 MINUTES EN ARABE, FRANÇAIS ET MALINKÉ.
 L’imam Hassan Doumbia a été le premier candidat à s’exprimer sur le sujet. Pour lui, le sujet sur le divorce est d’autant plus sensible qu’il faut en instruire les musulmans. Hassan Doumbia fait une mise en garde sur les causes du divorce qui sont liées, d’après lui, “à la trahison dans le couple, le manque financier et la mauvaise compréhension entre les conjoints”. Mais le divorce est un acte autorisé pour le musulman, et « tous les savants sont unanimes sur son autorisation, mais cela doit se faire en cas de nécessité veritable », précisait le ressortissants d’Abobo avant d’interpeller l’auditoire sur les conséquences du divorce. « Le divorce a des inconvénients sur le développement psychologique et cognitif de l’enfant, mais aussi sur la société. Il peut être source de délinquance des enfants, ce qui pourrait proliférer le banditisme et la criminalité ». Peut-on parler de conséquences sans solutions ? L’arabisant n’a pas manqué de donner sa recette et celle de l’islam pour éviter toutes ces éventualités. « Chers parents, il existe des solutions pour prévenir le divorce et ses corolaires. C’est d’organiser des activités de convention pour les couples mariés comme cela se fait en Indonésie, par exemple, la sensibilisation à travers les médias avec des programmes religieux tels que les feuilletons et pour finir, faire des invocations comme nous le recommande le Prophète », a-t-il achevé.
À sa suite L’imam Ouattara Yacoub de Yopougon et Haïdara Moussa de Cocody sont intervenus sur le même sujet. Ce fut trois manières pour dire la même chose, car les exposés étaient conforme.
Le guide suprême Ousmane Diakité s’est réjouis et a félicité les différents candidats pour leur prestation et leur savoir-faire, et a encouragé la LIPCI de faire d’avantage la formation. « Moi, je salue nos trois jeunes, parce que j’ai vu qu’ils ont développé le sujet avec maitrise en ces trois langues. J’encourage à aller plus loin dans la formation, en organisant les formation sur les sermons, parce que le concours viendra comme une évaluation en ce moment, car on a des problèmes sérieux », a-t-il interpellé. La langue française est un moyen très importante pour nos arabophones en Côte d’Ivoire, a fait savoir le responsable du COSIM, qu’il devient nécessaire de l’apprendre. C’est l’occasion pour le Cheikh de clarifier la différence entre deux termes : infidélité et trahison. « Quand on parle de divorce, le mot approprié n’est pas la trahison ; la trahison est un mot qui concerne plusieurs domaines, car on peut trahir en volant, par exemple, mais le mot juste, dans le mariage, c’est l’infidélité conjugale », précisa le chef de la communauté musulmanes de Côte d’Ivoire avant de poursuivre « Il faut donc faire attention aux mots français, car cette langue est très fine. La mise en mal d’un seul mot peut égarer des fidèles qui écoutent les prêches. C’est pourquoi il faut apprendre le français quand on est appelé à parler français. » Ce sont ces exhortations du cheikh qui ont mis fin à la cérémonie.
Yahya Cissé Sultane