Neymar: « Le n°10 ? Je n’ai rien demandé »

Son repositionnement en tant que meneur de jeu satisfait Neymar Jr, sur la même longueur d’onde que son coach Thomas Tuchel. Même si l’attaquant brésilien reconnaît le premier ne pas être encore à 100 % de sa forme.

« Ney » en conférence de presse, c’est un événement. A la veille de son deuxième rendez-vous en Ligue des champions, le PSG, qui accueille l’Etoile Rouge de Belgrade au Parc des Princes mercredi (20h45), doit forcément s’imposer afin de marquer son territoire après le faux départ d’Anfield et la défaite contre Liverpool (3-2).

« A Liverpool, il y a eu des difficultés sur l’ensemble du match. Pas qu’entre moi et (Edinson) Cavani, reconnaît volontiers le Brésilien. On n’a pas réalisé un grand match. Mais on est quand même revenu à 2-2. C’est une force pour notre équipe. » Depuis, le PSG a enchaîné trois victoires et inscrit dix buts pour établir un nouveau record en Ligue 1 de huit succès pour ouvrir la saison. Neymar, si critiqué face aux Reds, a marqué à trois reprises pour pointer à la fois en tête du classement des buteurs (7) et en tant que deuxième meilleur passeur du championnat (3), derrière le Marseillais Dimitri Payet (4). Dans un nouveau rôle de n°10, dont il s’accommode parfaitement (*).

Surtout ne pas se comparer à Messi

« Le poste de numéro 10 ? Non, je n’ai rien demandé. Le coach a préféré me placer dans cette position. Il décide avant chaque match. » Un Thomas Tuchel avec lequel l’ancien Barcelonais semble plus que jamais sur la même longueur d’onde (voir par ailleurs). « J’aime les deux positions, sur l’aile ou numéro 10, lance-t-il, avant d’ajouter, bon élève: J’écouterais toujours la voix du coach. »

« C’est différent (de jouer numéro 10). J’aime jouer comme ça, je l’ai déjà fait à Santos ou au Barça. Définir le match, comment mes collègues vont jouer, aider mes coéquipiers. » Ce rôle de chef d’orchestre, déjà pris à Barcelone, et qu’il peut enfin endosser pleinement: « Je ne veux pas faire de comparaison, mais Messi au Barça joue comme ça. Ma fonction était différente là-bas. Ici, j’aime avoir le ballon, je suis très heureux de jouer comme ça. » Même si, comme Tuchel en convient le premier, il ne peut pas encore donner la pleine mesure de son talent, la faute à une préparation réduite à sa plus simple expression après le Mondial et sa grave blessure, qui l’a précédé.

« Je suis d’accord avec le coach. Je ne suis pas encore à 100 %. Personne. C’est le début de saison. Le haut niveau arrivera entre février et mars lorsque les meilleurs matches arriveront. Je cherche à m’améliorer à chaque entraînement, chaque match » (…) « Le sourire ? J’ai été blessé, j’ai vécu un Mondial compliqué. On ne peut pas pleurnicher tout sa vie. J’ai été triste, j’ai pleuré, maintenant je vais de l’avant. » Un discours conquérant qui doit aussi se concrétiser désormais dans une C1 où la densité du groupe des Parisiens, derniers de la poule, impose déjà de marquer son territoire contre Belgrade.

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