Ce sont dans des circonstances extrêmement difficiles et douloureuses, marquées par la propagation désastreuse du Covid-19, que le Ramadan sera célébré prochainement.
Alors qu’une véritable calamité s’est abattue sur notre vaste monde, de nombreuses questions taraudent les esprits, à l’approche du mois béni entre tous. L’une d’entre elles est sur toutes les lèvres et se pose avec une acuité particulière : les musulmans pourront-ils jeûner sans s’exposer à de graves risques pour leur santé, à l’heure d’une pandémie de plus en plus meurtrière ?
La réponse est venue du Caire, et plus précisément de l’aréopage de savants qui composent le Centre mondial de la Fatwa au sein d’Al-Azhar. Dans un avis juridique consultable en ligne, ceux-ci ont confirmé qu’il n’est pas permis à un musulman d’interrompre son jeûne, à moins que des médecins estiment, preuves scientifiques à l’appui, que la privation de nourriture et de boisson de l’aube jusqu’au coucher du soleil fragilise l’organisme, au point qu’il soit sans défense face au virus.
Ils ont également insisté sur le fait que les experts médicaux n’avaient pas encore tranché la question, et que, dans l’attente de leur arbitrage, il ne fallait céder ni à la panique, ni à l’anxiété, ces deux mauvaises conseillères, et encore moins prendre pour argent comptant toutes les rumeurs qui mettent en émoi les réseaux sociaux.
Dans leur fatwa, les érudits d’Al-Azhar ont notamment fait référence à une rumeur qui s’est répandue comme une traînée de poudre, selon laquelle s’hydrater régulièrement pourrait protéger de toute contamination.
« La vie humaine est sacrée et un don d’Allah, le Créateur », ont-ils rappelé de manière vibrante.
OUMMA