Résilience Covid-19 : la Côte d’Ivoire prépare ses rapports sur les perspectives économiques et financières à moyen terme

 

Les acteurs du groupe technique du Comité National de Politique Économique prennent part, depuis ce 12 octobre à Abidjan, à un atelier d’élaboration des rapports sur les perspectives économiques et financières à moyen terme au titre de la période 2012-2025.

Cinq (5) jours durant (du 12 au 16 octobre), ils auront à travailler à l’élaboration d’un document qui reflète les perspectives économiques sur les trois (3) prochaines années en Côte d’Ivoire. Ils devraient s’appuyer sur l’impact de la covid-19 qui a engendré des déficits budgétaires dans le cadre de la mise en œuvre de plan d’urgence économique et sanitaire.
Ackah Aké Rose Virginie, Directrice générale adjoint de l’Économie, représentant son Directeur a indiqué qu’en lieu et place de programme pluriannuel de convergence élaboré chaque année par les états membres de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ils auront cette année, à élaborer ce document sur la projection de l’économie de leur pays respectif à moyen terme. Ceci dans le but de contenir les difficultés économiques engendrées par la crise sanitaire.

Selon les chiffres officiels, en raison de la Covid-19, la croissance mondiale qui avait été projetée en janvier à 3,3 % en 2020 par le Fonds Monétaire International (FMI), a été revue en juillet à -5,2 % , c’est-à-dire 8,5 points de pourcentage en moins. Au niveau de la CEDEAO, la croissance prévue à 3,5 % avant la Covid-19 a été également revue à -2,1%, soit un écart de 5,6 points. Quant à l’espace UEMOA, la croissance a été révisée à 2,7 % contre une projection initiale de 6,6 %, soit un impact négatif de 3,9 points.
En Côte d’Ivoire à l’issue de la mission du FMI du 17 septembre au 01 octobre, la croissance économique a été projetée à 1,8 % contre une prévision en début d’année de 7,2 % , soit un recule de 5,5 points.
Le ralentissement de l’activité économique et la baisse des coûts des matières premières du fait de la crise sanitaire mondiale constitue ce manque à gagner pour les entreprises ainsi que pour les régies financières.

Représentant le ministre de l’Économie et des finances, Bamba N’galadjo, conseiller technique, s’est félicité de la tenue de cet atelier qui selon lui, va permettre de déterminer les performances en matière de gestion des finances publiques. “Je me réjouis de constater que vous avez placé la problématique liée à la crise sanitaire au centre de vos réflexions. Cette pandémie nous impose le défi de la mobilisation de ressources conséquentes pour financer nos plans de riposte dans un contexte de croissance atone”, a-t-il traduit. Avant de leur souhaiter de fructueuses réflexions.

À l’issue de ces assises, le rapport établi sera remis au ministre de l’économie et des finances en vue de validation puis transféré aux commissions de l’UEMOA et de la CEDEAO avant le 31 octobre prochain.

 

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