Le CNBMCI (Comité national Bilal des muezzins en Côte-d’Ivoire) instruit les muezzins sur leurs rôles
Les muezzins sont considérés aujourd’hui comme de simples pions dont le seul rôle est de retentir les mosquées par l’appel à la prière. Mais on se trompe certainement à leur sujet ! C’est cette méconnaissance qui a inspiré le CNBMCI, le vendredi 25 novembre 2021, à la grande moquée de Koumassi, à vouloir restaurer les missions réelles du muezzin et la valeur qu’il a au sein de la société, mais aussi dans l’au-delà
La cérémonie a enregistré un grand nombre de muezzins de la commune venus assister à cette formation de grande envergure avec la présence de deux éminents formateurs : l’imam Berté Mohamed de la mosquée An-Nour de Koumassi 05 et Oustaz Traoré Youssouf.
Comme la tradition le voudrait, la lecture du Coran a marqué l’ouverture de l’événement. C’est à la suite de cela que le premier conférencier, l’imam Berté, a donné l’historique de l’Azzan’, qui remonte au temps du prophète Mohamed (SAW) où son serviteur Bilal fut le premier muezzin. Il a ensuite fait savoir aux séminaristes la place qu’ils ont aussi bien dans la mosquée que dans la société. « La moquée est comme une entreprise et vous en êtes l’organe principal », a interpelé le guide religieux avant de poursuivre « Vous devez être l’intermédiaire entre l’imam et les fidèles et être réguliers dans la mosquée afin de rendre compte de des éventuels problèmes », a-t-il exhorté.
Et pour renchérir les propos de son prédécesseur, Oustaz Traoré Youssouf a instruit son auditoire sur la menace du Cheïtane qui plane sur les muezzins. « Parmi les plus grands ennemis du Cheïtane, il y a les muezzins », a tenu à mettre en garde le second conférencier. C’est la raison pour laquelle vous devez « prendre cette tâche avec beaucoup de patience, d’abnégation et de tact ». Poursuivant, le digne formateur à l’Azzan’ confiait à ses hôtes que « le muezzin est la pièce maitresse de la mosquée, car il rend compte de tout ce qui se passe, raison de plus pour être régulier afin de se mettre au service des activités cultuelles en collaborant avec les instances dirigeantes de la mosquée », a-t-il interpellé.
C’est avec le sourire aux lèvres et le cœur apaisé que l’ensemble des muezzins ont vu terminer la cérémonie, car leur sacerdoce a des mérites immenses auprès d’Allah « Soubhana watallah ».
Pour rappel, le Comité national Bilal des muezzins en Côte d’Ivoire est une structure qui émane du Cosim instaurée le 5 mai 2018 avec de multiples perspectives. « Elle est implantée presque sur tout le territoire national et nous envisageons l’étendre sur les autres portions du pays, et aussi établir le Fonds national », soulignait le National Kinda Ismaël avant de galvaniser l’ensemble des muezzins présents sur les enjeux de la structure. « Je vous exhorte à persévérer dans vos tâches pour, qu’ensemble, nous puissions évoluer et faire de cette initiative une réussite. »
Yaya Cissé Sultane