Elle s’appelle Ilhan Omar, elle n’a que 33 ans. Pourtant elle défraie déjà la chronique Outre-Manche. Car elle est en passe d’être élue MP, députée au Parlement américain, suite à sa victoire dans les primaires démocrates du cinquième district de son Etat.
En larmes, Ilhan Omar prononce un discours de victoire très touchant faisant référence à son passée de réfugiée somalienne et l’espoir qu’elle porte sur ses maigres épaules. Elle vient de Dadaab, un nom inconnu en France, alors même que ce camp de réfugiés de plus de 500 000 habitants au nord du Kenya est le plus grand camp de réfugiés au monde. Ou l’était plutôt jusqu’à ce que Kutupalong au Bangladesh le détrône suite à l’afflux de centaines de milliers de Rohingyas.
La couverture médiatique en France a jusqu’à présent été très modeste sur son parcours et le message qu’elle porte. Nous vivons pourtant une époque où la question des réfugiés est plus brûlante que jamais, et la question de la représentation de la communauté musulmane dans les partis politiques et les institutions l’est peut être plus encore.
Il y a quelques jours à peine, Marwan Muhammad nous livrait un vibrant appel à l’engagement citoyen et un vœu qui lui est cher de voir d’ici 2030 des musulmans et musulmanes briller dans tous les domaines, y compris dans les parcours politiques.
Souhaitons-donc peut être que ces exemples venus d’Outre-Manche suscitent des vocations, au moins pour les postes d’élus locaux au combien importants pour améliorer le quotidien des musulmans et leurs concitoyens.
AJIB.FR