Croire en Allah et au Jour du Jugement est essentiel pour tout Musulman. Cette croyance implique pour le Musulman une prise de conscience de son environnement et de sa responsabilité vis-à-vis de lui. Croire au Jour du Jugement signifie que l’on devra rendre compte de tous ses actes, même le plus insignifiant comme jeter un simple mouchoir en papier… Ceci rend le Musulman conscient de ses actes.
L’homme ne possède pas cette planète. La Terre tout comme l’être humain est une création d’Allah, les deux doivent vivre en harmonie et non l’un au détriment de l’autre. Nous savons aujourd’hui que l’équilibre entre l’homme et la nature est fragile et que notre mode de vie durant le dernier siècle a considérablement fragilisé cet équilibre. Dans l’islam, nous sommes encouragés à respecter la nature. De toute plante, de tout arbre dépend un autre être vivant comme le rappelle le hadith suivant : L’envoyé de Dieu (saw) a dit : « Le musulman ne plante un arbre fruitier, ou sème une graine, et qu’un homme ou un animal ou un oiseau en mange, sans qu’une aumône ne lui soit comptée au jour de la résurrection. » ( Mouslim) Comment pouvons-nous donc accepter de polluer notre environnement, laisser nos déchets derrière nous sachant qu’ils seront nuisibles à nous-mêmes ou à d’autres créatures ? De plus, l’homme a accepté la responsabilité de la terre : « Lorsque Ton Seigneur confia aux Anges : « Je vais établir sur la terre un vicaire « Khalifa ». Ils dirent : « Vas-Tu y désigner un qui y mettra le désordre et répandra le sang, quand nous sommes là à Te sanctifier et à Te glorifier ? » – Il dit : « En vérité, Je sais ce que vous ne savez pas ! » » Sourate 2, Al Baqarah (La vache), verset 30 « Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité (de porter les charges de faire le bien et d’éviter le mal). Ils ont refusé de la porter et en ont eu peur, alors que l’homme s’en est chargé ; car il est très injuste [envers lui-même] et très ignorant. » Sourate 33, Al Ahzab (Les coalisés), verset 72 Abou Saïd Khudri a rapporté que le Prophète (saw) a dit : « Le monde est doux et vert (attirant) et vraiment Allah va vous y installer comme vicaire afin de voir comment vous agissez. » (Muslim) Ceci montre bien qu’Allah nous observe et sait ce que nous faisons, il est Le Clairvoyant, L’Omniscient. Comment pouvons-nous donc salir cette planète sans scrupules ? Juste « parce les autres le font » ou « tout le monde le fait » ? Oublions-nous que chacun aura à rendre compte de ses actes et non de ceux du voisin ? Nous devons donc faire face à nos responsabilités et faire de notre mieux pour prendre soin de notre environnement. Même si notre effort parait insignifiant, il sera compté auprès de Dieu. Comment pouvons-nous laissez des détritus derrière notre passage lors que nous connaissons les enseignements de notre Prophète (saw) qui nous encouragent à débarrasser le chemin de tout ce qui pourrait être nuisible. Abou Houraïra a rapporté que le Prophète (saw) a dit : « La foi comporte soixante-dix et quelques branches, dont la meilleure consiste à dire « Il n’y a d’autre divinité que Dieu » et la moindre est d’écarter tout ce qui nuit du chemin. La pudeur fait partie de la foi. » (Rapporté par Boukhari et Mouslim) Lorsqu’on observe les gens lors du pèlerinage (hajj), on ne peut que constater l’ampleur du travail à faire sur nousmêmes. Le pèlerinage est un supposé être un voyage plein de spiritualité où il est interdit de détruire la faune et la flore lorsqu’on est en état de sacralisation (ihram). Mais qu’y voit-on ? Les rues sont pleines d’ordures et il est parfois impossible de ne pas marcher dessus alors que des poubelles sont disponibles partout. Quelle est donc cette spiritualité sans effet sur le comportement ? Quelle planète souhaitons-nous laisser derrière nous pour nos enfants, nos petits-enfants ? Une Terre sale, nauséabonde où il devient difficile de trouver un endroit agréable pour un pique-nique ou tout simplement pour observer, méditer sur la beauté de la création d’Allah ? Tous ces déchets que nous laissons ça et là par ignorance ou négligence ne disparaissent pas par enchantement. Selon le type de déchet, cela peut prendre quelques mois à quelques siècles, voici quelques exemples : un mouchoir en papier : 3 mois un trognon de pomme : 6 mois un chewing-gum, un papier de bonbon : 5 ans une cannette (en aluminium) : 100 ans une bouteille en plastique : plus de 500 ans une bouteille en verre : 4 000 ans Certains iront au passage polluer l’eau que nous buvons, les nappes phréatiques, les rivières, les océans ; d’autres polluerons l’air que nous respirons, l’atmosphère en dégageant des gaz toxiques lors de leur dégradation. Réveillons-nous et éduquons-nous, nous et nos enfants afin de prendre conscience de notre impact sur notre environnement ! Ce discours peut paraître évident pour certains mais il ne l’est pas pour tous. Il suffit de regarder autour de soi, vous vous apercevrez qu’il y a beaucoup de travail à faire.
A-Pamata